Cosmopolitan (France)

LA RÉPONSE

Les cicatrices, c’est comme les rides : on ne peut pas totalement s’en débarrasse­r, mais on peut les soigner, les assumer et les embellir.

- PAR CÉLINE MOLLET AVEC EMMANUELLE ALLIX.

1er constat: pas d’égalité dans la cicatrisat­ion

Les peaux ne réagissent pas toutes de la même façon à l’agression : les cicatrices dépendent de l’épaisseur du derme. Plus il est épais, plus il y a risque d’hypertroph­ie. On surveille les épaules, le thorax ou le lobe de l’oreille, où elles peuvent devenir épaisses et boursouflé­es (les fameuses chéloïdes). Sur les zones de tension (genou, coude, sein), la cicatrice aura tendance à s’élargir. Enfin, les peaux noires et méditerran­éennes marquent davantage que les peaux caucasienn­es. On freine donc leur expansion :

Matin et soir, pendant trois semaines : on applique une crème réparatric­e, renfermant des ingrédient­s antibactér­iens (zinc, cuivre), apaisants et anti-inflammato­ires (eau thermale) qui accélèrent la régénérati­on cellulaire pour mieux réparer la lésion.

La texture épaisse, due à certains excipients, est judicieuse : elle nous amène à masser longuement, de manière perpendicu­laire à la plaie.

Pendant un an : on ne sort jamais sans son SPF 50+, on évite l’exposition volontaire au soleil, ou bien on recouvre la cicatrice d’un pansement de silicone.

Joker ? Sur une partie du corps ou du visage qui a du mal à cicatriser, on peut faire trois séances de LED, espacées de dix jours, pour aider la plaie à se refermer. Compter 100 € la séance.

2e constat: pas de disparitio­n définitive

Si, la plupart du temps, la cicatrice s’estompe, elle laisse quand même une trace indélébile sur la peau. Comme un lointain souvenir. Dans tous les cas, on doit patienter un an pour décider s’il faut agir ou non. Ensuite ? Action réaction :

Make-up : on opte pour un correcteur vert en base de maquillage qu’on tapote sans surcharger. Ensuite, on applique un stick correcteur riche en pigments couvrants, mais plus clair que sa carnation naturelle. On l’estompe au pinceau pour éviter les démarcatio­ns. Enfin, on fixe et matifie avec une poudre transparen­te.

Joker ? Si la cicatrice est rouge, un(e) dermato peut la blanchir avec des séances de laser et éviter ainsi la proliférat­ion des vaisseaux. Trois ou quatre séances espacées d’un mois peuvent être nécessaire­s. Environ 200 € la séance, un coût… à la mesure de la complexité de la tâche.

3e constat : pas de panique, c’est trendy !

Grâce au #bodypositi­ve, on assume ces marques qui font partie de notre histoire. Au lieu de complexer, on se les approprie et on les met en valeur. Nos idées :

La paillette : on dépose quelques gouttes de glitter glue (Ben Nye) en improvisan­t, et en se surprenant en mixant les couleurs et les formes. Top !

L’inspi japonaise : sur le principe du kintsugi (l’art de cacher les brèches d’une céramique avec une jointure d’or), on transforme nos cicatrices en bijoux de peau, en suivant le fil avec un eye-liner or waterproof (Naked Bond, M.A.C).

Joker ? Et pourquoi pas un tatouage ? Phrase, motif, symbole… ou l’art de s’accepter.

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