Cosmopolitan (France)

EST-CE QU’UN BAIN DE FORÊT PEUT ME FAIRE DU BIEN ?

Là est la question.

- PAR EMMANUELLE LANNES

On s’enracine

En clair, on ra-len-tit. Mode d’emploi : L’immersion en forêt n’est pas un parcours du combattant, au contraire. On se force à ralentir, à parcourir 20 mètres en dix minutes, à méditer (ou pas), à mettre en éveil tous nos sens, à prendre conscience d’un autre rythme, bien différent de celui imposé par la vie quotidienn­e. Au Japon, on propose des cures d’un mois ! En France, le protocole conseillé par les sylvothéra­peutes est plus souple : deux heures d’immersion par jour. On peut tenter l’expérience lors d’un week-end : deux heures le matin, deux heures le soir.

Bienfaits ? Toutes les études scientifiq­ues le prouvent (notamment celles publiées au Japon en 2017), le bain de forêt resynchron­ise l’organisme : le taux de cortisol, l’hormone du stress, baisse, le pouls se régule instantané­ment, le calme revient, la digestion s’améliore.

Green en ville ? À l’heure du déjeuner, on s’adosse contre un arbre, dans un parc, pour ressentir ce qui se passe autour de nous. La main droite sur le ventre, la main gauche sur l’écorce, on prend conscience de sa texture… La complexité de l’exercice est de rester présente à ce qui se passe, là, tout de suite, et d’évacuer toutes les rumination­s mentales qui absorbent l’énergie. Trente minutes suffisent pour retrouver concentrat­ion et confiance en soi.

On fait quelques plantation­s chez soi, et on n’hésite pas à gratter la terre à pleines mains pour la respirer profondéme­nt, pendant trois minutes. À l’intérieur réside une bactérie invisible, la Mycobacter­ium vaccae, qui active la libération de sérotonine et de dopamine.

On s’élève

En clair, on prend de la hauteur. Du large. On respire grand et mieux !

Mode d’emploi : On lève le nez vers le ciel, on admire ce bouquet de feuillages, ce Pantone de verts oubliés. On ferme les yeux pour mieux percevoir le chant des oiseaux qui agit de manière vibratoire dans le corps.

Bienfaits ? On est au coeur de la chlorophyl­le. Les sylvothéra­peutes l’appellent la vitamine V comme verte, aux fréquences apaisantes. Les chercheurs constatent une baisse du taux de sucre dans le sang, et un réel impact sur le teint, plus clair, avec une diminution des imperfecti­ons.

Green en ville ? On s’entoure de teintes vertes, sur soi, en face de soi au bureau avec un bel alignement de plantes qu’on regarde pousser, et chez soi pour s’apaiser. Dès qu’on peut, on file marcher pieds nus sur la pelouse pour recevoir les microfréqu­ences de la terre, l’énergie féminine. On inspire-expire sous un arbre touffu, pour s’offrir une « douche » d’oxygène. On dépose quelques gouttes d’huiles essentiell­es de pin sylvestre, de sapin baumier ou d’épinette noire à la naissance des poignets. Hyper-apaisant.

Merci à Anne-Caroline Frey, directrice des Lodges Forêt, et Nicolas Laurain, sylvothéra­peute.

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