#auvert
Depuis que je suis montée dans le train tôt ce matin, je regarde par la baie vitrée. C’est réjouissant de voir des platanes, des sapins, des chênes, des champs de maïs, de blé, des vaches… du vert à perte de vue. Les villages défilent. Il n’y a ni voiture, ni moto, ni camions sur les routes, comme si elles étaient abandonnées pour de bon, comme si la France était toujours confinée. J’écoute Bette Davis Eyes, ça tranche avec le silence qui semble régner à l’extérieur. Ça me fait sourire. Ça me rappelle les petites histoires qui ont illuminé ma vie les semaines passées : la visite surprise d’une amie qui a bravé le kilomètre autorisé le jour de mon anniversaire, les joueurs de foot du Borussia Mönchengladbach qui ont repris l’entraînement devant des gradins garnis de fans en carton pour stimuler leur moral ou encore cette info, aux Philippines, où des jeunes se déguisent en Dark Vador et Stormtroopers pour faire respecter le confinement... Je ne sais pas vous, mais moi, ce genre de choses, ça me met en joie. En l’absence de liberté, ça m’a distraite, nourrie, tout comme les heures passées sur les réseaux, les coups de fil passés aux copines coincées avec leurs enfants, leur chat ou leur conjoint… Mais là, peut-être pour vous comme pour moi, il est temps de souffler, de faire un break, de relâcher la pression, p. 81. Puis, pour profiter de vos libertés retrouvées, piquez nos idées p. 108. D’ici là, prenez soin de vous et joli mois de juillet.