Cosmopolitan (France)

Il n’y a qu’à Cosmo qu’on avoue ça

- PAR MATHILDE EFFOSSE, CHLOÉ PLANCOULAI­NE ET SOPHIE HÉNAFF

C’est dans la boîte

En route pour le labo où je dois faire des analyses, je fais un micro détour par le supermarch­é pour m’acheter une bouteille d’eau. À la sortie, je fais sonner le portillon et le vigile m’invite à lui présenter le contenu de mon sac. Je pâlis, j’ai des sueurs froides, envie de partir en courant : dans mon sac, il y a une petite boîte en plastique transparen­te destinée au labo, et remplie conscienci­eusement dans la matinée pour… une analyse de selles !

Bien prope

Ma nouvelle copine est médecin et je tiens à lui montrer que je suis hyper responsabl­e. Gros coup de pression, donc pour ma première venue chez elle : dès qu’elle ouvre, j’enlève mes chaussures et demande où je peux me laver les mains. Je vois que je marque des points et, content de moi, je me savonne soigneusem­ent, quand je sens venir l’éternuemen­t. Panique, j’ai plus de mains et, pour rapprocher mon coude, je relève en vitesse mon bras qui envoie valser tout l’égouttoir à vaisselle à travers la cuisine. Timothée, 27 ans

La belle vitre

Durant tout le déjeuner, je tanne Iris, notre RH, pour réserver la salle de réunion. Je supplie : j’ai un dossier capital à rendre et dans l’open space je n’arrive pas à me concentrer. Elle cède. En vrai, cette salle est surtout équipée d’une superbe double baie vitrée plein sud. J’ouvre en grand, je déplace le fauteuil et je m’offre la meilleure sieste du monde. Problème : en pleine ville, je ne pensais pas me retrouver avec un gros coup de soleil sur le nez… Stephen, 33 ans

Lèvres scellées

En salle des profs, je discute avec des collègues et notamment Benjamin, le nouveau prof de maths sexy. Pendant qu’il parle, je ne sais pas quoi faire de mes mains – je sors un baume à lèvres de ma poche et m’en mets pour me donner une contenance. Mais le goût est biza… « Euh, Linda ! », s’interrompt Ben. « C’est de la colle. » Ah. J’espère que ça m’évitera au moins de dire des conneries, à défaut d’en faire. Linda, 27 ans

Changement de programme

Pour notre premier anniversai­re de mariage, Loïc et moi avons réservé un week-end romantique dans les vignes. Au programme : dégustatio­n de vin, dîners aux chandelles, balades… et j’ai acheté des tenues sexy qui risquent bien de le surprendre. Je bosse toute la journée et Loïc est free lance – chéri, tu n’oublies pas de prendre mon sac de voyage dans l’entrée, hein ? Quand on se retrouve à la gare, il n’a pas oublié, sauf que… C’est quoi, ce sac ? « Bah, celui qui était dans l’entrée. » Ce n’est pas mon sac de tenues sexy du tout, ça, c’est mon sac de poterie. Julie, 28 ans

Black out

Lundi matin, grande visioco nférence avec le boulot. Je suis rasé et bien habillé, j’ai mes dossiers, bref : je suis prêt et je rejoins la réunion. Mais alors que mes collègues apparaisse­nt au fur et à mesure dans leur case, moi pas d’image. Je n’ai que le son. Chacun donne son avis et je fouille tous les menus de mon ordi, mais sans résultat et on finit par renoncer, je suis les négociatio­ns en aveugle. À la fin, j’amène mon PC portable à ma copine pour qu’elle regarde. Son diagnostic tombe en moins de deux secondes : « La gommette que tu as collée sur la caméra, faut l’enlever. » Arnaud, 39 ans

De mal en pire

Lendemain de cuite, le réveil sonne en vain… Quand j’ouvre les yeux, mon portable affiche 10 h 43 et cinq appels en absence de mon boss. Panique ! J’ai loupé la réunion du matin, il va me falloir une excuse béton. Je la trouve sur Doctissimo et une heure plus tard, j’annonce dans l’open space : « Je me suis fait une de ces crises d’asthme ! » Le regard de ma collègue Christine s’illumine et elle me propose un café : « Tu es asthmatiqu­e ? Bienvenue au club ! Asthme chronique ou intermitte­nt ? Sévère ou modéré ? Tu prends quel traitement ? » J’ai tellement bafouillé qu’elle m’a grillée avant la fin de son espresso. Chiara, 29 ans

Enfumée

J’ai dit à Julia que j’avais cessé de fumer, mais en réalité, je m’en grille une le soir à la fenêtre avant qu’elle ne rentre. D’habitude, je m’y prends suffisamme­nt tôt pour aérer, mais là son vélo vient d’apparaître au coin de la rue. Branle-bas de combat : je passe le mégot sous le robinet puis je l’emballe dans du papier alu avant de le jeter à la poubelle, chewing-gum, désodorisa­nt, changement de teeshirt et parfum. Hop, ni vu ni connu. En rentrant, Julia m’embrasse et me demande, crispée : « T’as vu une araignée ? » Non… « Alors t’as fumé. » Comment elle a deviné ? J’ai pris la bombe insecticid­e à la place du désodorisa­nt. Thomas, 39 ans

Humus

Enfin la campagne, la forêt, les ruisseaux ! Entre le fantasme bucolique et la sensation du vent sur la peau, Aude et moi sommes surexcités et la baignade attendra. Même s’il ne passe jamais personne par ici, on file se cacher derrière un bosquet pour enlever nos maillots. Mais, dans ma fébrilité à déchirer le sachet, je laisse tomber le préservati­f par terre. Et là, avec tous les bouts de feuilles et d’herbe qui collent au lubrifiant, je sens Aude beaucoup moins enthousias­te. Max, 32 ans

Roue libre

Je chope un Vélib’ pour rejoindre mon date. Ma carte n’est pas reconnue tout de suite, je galère cinq minutes avant d’enfin récupérer mon vélo… La poisse ! En plus la selle est trop haute mais tant pis, pas le temps. Je décolle et quand j’arrive à destinatio­n, je reconnais Alexis en terrasse. Il me fait un petit signe de main, je m’arrête et… impossible de descendre de mon étalon moderne, je suis déjà sur la pointe des pieds sur les pédales. Je suis tombée à l’horizontal­e avec le vélo, devant une terrasse hilare et un Alexis bouche bée. Bon, et euh… sinon, quoi de neuf ? Louise, 29 ans

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France