L’interview RIP de… Marie Curie
Échange de textos depuis les cieux avec la première femme à avoir reçu un prix Nobel et la seule à en avoir obtenu deux !
Bosser au lieu de scroller sur Insta. Hello Marie, quoi de beau là-haut ? Ça bosse dur, urgence sanitaire au ciel, tout le monde est confiné sur son nuage. Et devinez qui est d’astreinte pour dégotter un vaccin ? C’est bibi, comme d’hab. En même temps, c’est pas Kurt Cobain qui va sauver vos miches. Ah ça c’est sûr, à part hurler dans son micro, il ne nous aide pas des masses. Dites donc Marie, comment le virus s’est retrouvé chez vous ? Aucune idée mais mon mari et Hippocrate mènent l’enquête. En tout cas, chapeau pour les deux Nobel ! C’est quoi votre secret ? LOL Vous vous souvenez du journaliste qui vous avait demandé ce que ça faisait d’avoir épousé un génie ? Et comment ! Je l’avais bien mouché, celui-là. Je lui avais répondu : « Allez donc demander ça à mon mari. » Et bim ! Jamais deux sans trois ! Ne m’en parlez pas, nombreuses sont celles qui mériteraient d’y être. Hahaha On vous décerne le prix Nobel de la repartie. Pour info, vous n’êtes que 5 femmes à reposer au Panthéon contre 73 hommes… On est bien d’accord, et on fait de notre mieux pour changer la donne. Chiche, vous nous résumez votre vie en émojis ? Merci et on croise les doigts pour votre vaccin. Pssst ! Pour en savoir plus sur moi, allez voir Radioactive, un film de Marjane Satrapi, et c’est Rosamund Pike qui joue mon rôle.
Marie naît à Varsovie, en 1867. Pour oublier ses blems familiaux, elle se consacre aux études, et ça paye ! En 1891, elle étudie la physique à la faculté des sciences de Paris. À l’occasion d’une fiesta, elle rencontre Pierre Curie et ils se découvrent des atomes crochus (passion physique-chimie). Quand il lui demande : « Veux-tu partager ma vie et les projets scientifiques ? » Marie répond : « Oui, je le veux. » Diplômée les doigts dans le nez, elle bosse sur les propriétés magnétiques des métaux, multiplie les distinctions et décroche le Nobel de physique en 1903 avec son époux et leur pote, Henri Becquerel. Un bonheur vite balayé par la mort de Pierre, en 1906. Malgré cette tragédie, elle se relève, devient la première femme professeure à la Sorbonne et… rafle un nouveau Nobel, en chimie cette fois. Installée à la tête de l’Institut du radium, elle consacre ses recherches à la lutte contre le cancer. En 1934, atteinte d’une anémie, Marie s’éteint et rejoint le Panthéon.