Le recruteur masqué
Aujourd’hui, nombre d’embauches se font en CDD. Pour les entreprises, qui ne sont généralement pas malveillantes, c’est l’occasion de répondre à un besoin ponctuel voire de limiter les “risques” induits par un CDI. Dans un contexte économique parfois tend
Cette situation est arrivée à une candidate que je suivais. Elle avait obtenu la promesse orale d’une embauche en CDI au terme d’un premier CDD. Pourtant, le terme approche et rien ne vient ! Dans le même temps, elle rentre en contact avec une entreprise concurrente qui lui propose le CDI qu’elle souhaite. Alors qu’elle en informe son employeur, celui-ci réplique avec un nouveau CDD et renouvelle sa promesse d’une future embauche en CDI. Confiante et loyale envers ses équipes et les projets engagés, la candidate décide de rester dans son entreprise. Six mois plus tard, la promesse n’est pas tenue. Conclusion : son éthique a mis son ambition professionnelle et personnelle en péril !
TRANSPARENCE
Si l’on s’en tient au droit, une promesse écrite de CDI vaut contrat d’embauche. En conséquence, pour toute personne en CDD, il est nécessaire de ne pas se contenter d’une promesse orale mais bien de demander un écrit. Même si les aléas économiques peuvent perturber les projets, l’entreprise a intérêt à être transparente dans ses propositions quand il s’agit de l’avenir professionnel et personnel d’un collaborateur. Cela posé, chaque salarié à qui l’on propose un CDD avec la promesse d’un CDI est en droit d’interroger l’entreprise : pourquoi ne pas me m’engager directement en CDI ? Si les explications sont peu convaincantes, passez votre chemin… Clairement, la philosophie derrière le CDD est simple : ce contrat permet d’acquérir de l’expérience et de créer de nouvelles opportunités. Mais, dans tous les cas, ne succombez pas trop vite aux promesses, demandez des garanties si vous souhaitez surtout poursuivre en CDI.