Dans le rétro : Amazon
À sa création, l'entreprise américaine avait vocation à être la plus grande librairie du monde. C'était sans compter sur la volonté de son fondateur, Jeff Bezos, de se diversifier. À tel point qu'Amazon a investi des domaines où on ne l'attendait pas... p
LES DÉBUTS
Jeff Bezos, alors financier à Wall Street, a l’idée de lancer une librairie en ligne. Avec son épouse, ils partent s’installer à Seattle, berceau des nouvelles technologies à l’époque et ville natale de Microsoft. À la recherche d’un nom de domaine commençant par l’une des premières lettres de l’alphabet, dans l’optique de figurer en tête des listes de liens Jeff Bezos enregistre plusieurs adresses – Awake.com, Browse.com ou encore Bookmall.com – avant d’opter pour Amazon.com. Dès 1995, le site est accessible.
LES NOUVELLES TECHNOLOGIES
Pour toujours plus de satisfaction client, Amazon multiplie les innovations. En 2016, elle lance en France sa technologie Dash Button, permettant aux clients premium de commander un produit spécifique via un interrupteur connecté en wi-fi. La même année, l’entreprise a inauguré son premier magasin physique à Seattle, fonctionnant sans caissier et grâce au mobile. Autre axe stratégique : la livraison par drone. Ce nouveau concept, baptisé Prime Air, fait l’objet de différents tests depuis 2013.
ENTRÉE BOURSIÈRE
For t de son succès auprès des clients, Amazon - qui comptait déjà 250 salariés et plus de 2 millions de références - fait son entrée en bourse en 1997. L’objectif de Jeff Bezos est clair : faire de son entreprise le plus grand magasin en ligne. Très vite, la vente de CD, d’ordinateurs, de produits alimentaires et de vêtements viendra compléter celle des livres.
DIVERSIFICATION
L’échec du Fire Phone ne va pas empêcher le créateur d’Amazon de continuer sa stratégie de diversification. En témoigne le lancement en 2015 de la plate-forme de voyages Amazon Destinations. 6 mois seulement après son lancement la compagnie a décidé d’abandonner le projet. Autre exemple : celui d’ Amazon Elements, une gamme de produits conçus et fabriqués pour l’entreprise américaine et destinés aux abonnés de son service premium. Amazon commercialisera ainsi des couches et des lingettes pour bébé, dans le but de concurrencer les principaux acteurs du secteur. Mais à peine deux mois après le lancement de cette gamme, Amazon en annonce le retrait temporaire afin de l’améliorer. Depuis novembre dernier, les produits sont de nouveau commercialisés sous une nouvelle marque. Outre les produits d’hygiène, Mama Bear propose aussi des petits pots pour bébé.
LE SUCCÈS DES LISEUSES
Commercialisation de la première liseuse électronique d’Amazon, sous le nom de Kindle. L’appareil, vendu 399 dollars, sera en rupture de stock en seulement quelques heures. Face à la concurrence, Amazon sera contraint de baisser les prix et de lancer un troisième modèle vendu à 189 dollars. Dix ans après la première liseuse commercialisée, Amazon a lancé la 9e génération de sa liseuse en septembre 2017.
LE VIRAGE DES SMARTPHONES MANQUÉ
Après s’être lancé avec succès en 2006 sur le marché de la vidéo à la demande avec son propre service et sur celui des tablettes en 2011, Jeff Bezos annonce l’arrivée du premier Smartphone de la firme américaine en juillet 2014. Vendu sans forfait à 649 dollars et fonctionnant via un système d’exploitation développé par Amazon, le Fire Phone est un flop. Au dernier trimestre 2014, le Fire Phone - et ce malgré une baisse de son prix - avait largement contribué à la perte nette de 437 millions de dollars constatée par l’entreprise. Lors d’une intervention pour la magazine BusinessInsider, Jeff Bezos était revenu sur cet échec commercial. “J’ ai fait des milliards de dollars sur des échecs. Aucune de ces choses ne sont drôles, mais elles ne sont pas graves. Ce qui est grave, ce sont des entreprises qui s’ arrêtent d’ expérimenter ou d’ accepter l’ échec ”, avait-il déclaré.