Courrier Cadres

Nuage de mots : Slow working

- Par Marie Roques.

Slow working food, s’inscrit slow travel, dans un slow mouvement cosmetic et global même qui slow invite life… à ralentir Le slow et prendre du recul dans différents domaines de la vie personnell­e ou profession­nelle. Un phénomène inspiré des villes slow apparues en Italie et boosté par un certain nombre d’ouvrages comme le célèbre

Éloge de la lenteur de Carl Honoré. Dans cette perspectiv­e, “le slow working entend concilier sérénité et efficacité au travail, éclaire Diane Ballonad-Rolland, coach certifiée spécialist­e de la gestion du temps et des équilibres. Ou comment rester dans l’efficacité que l’on attend de moi et la raison pour laquelle je suis là tout en préservant mon énergie et mon équilibre.” Or, dans le domaine profession­nel, la notion de vitesse a toujours été associée à la productivi­té, l’efficacité ou encore la rentabilit­é. “Le slow working s’inscrit dans un autre registre. Il invite à se réappropri­er son temps”, précise Diane Ballonad-Rolland. Selon la spécialist­e, le mouvement slow est venu progressiv­ement sur le terrain de l’entreprise et du management mais de manière “encore trop théorique et trop timide, assure-t-elle. Nous sommes aujourd’hui confrontés à des salariés noyés dans l’opérationn­el qui ne font que ça et qui n’ont même plus d’espaces pour prendre de la hauteur sur

leurs missions et objectifs.” Diane Ballonad-Rolland estime qu’il est essentiel de faire naître une prise de conscience pour réhabilite­r ne serait-ce qu’un temps de réflexion dans nos journées de travail. “On ne peut pas être constammen­t dans l’action, ce n’est pas possible,” plaide-t-elle. Pourtant, la notion de slow working semble être difficile à mettre en oeuvre au sein des organisati­ons. Le temps passé en réunion, notamment pour les managers, reste un frein important associé à celui de la gestion des e-mails ou encore la répartitio­n de la charge de travail et les missions. “Nous sommes encore dans l’idée que plus on travaille fort, dur et longtemps, plus on est efficace alors que ce n’est pas forcément le cas.” Le slow working permet une réappropri­ation du temps mais aussi de la façon de travailler, ce qui implique un nécessaire équilibre à trouver entre sa propre performanc­e au travail et son équilibre personnel. “L’enjeu est de gérer son énergie sur la durée et de tenir le rythme”, résume Diane Ballonad-Rolland.

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