Transition numérique : Travail à distance, optimiser la collaboration entre les salariés
Selon une enquête, deux tiers des salariés français reconnaissent pouvoir mieux se concentrer en télétravail. Pour d’autres, en revanche, ce changement soudain reste compliqué, car leur entreprise n’a pas (encore) intégré d’outils permettant de fluidifier les échanges entre collaborateurs ou avec les clients.
Crise sanitaire et économique oblige, le télétravail devrait continuer à se développer dans les prochains mois. Seul un tiers des employés français souhaite d’ailleurs retourner travailler au bureau à temps plein. C’est le principal enseignement du rapport "The New Workplace : Re-imagining Work After 2020" d’Okta spécialisé dans les solutions de gestion des identités pour l’entreprise. Mais la situation varie selon le niveau de "flexibilité" et de transformation numérique atteint par l’entreprise. Publiée avant le confinement par la Dares, une autre étude intitulée "Le télétravail per‑ met‑il d’améliorer les conditions de travail des cadres ? " n’abordait pas l’aspect technologique de ce mode de travail. C’est pourtant un point essentiel. Il aurait mis en évidence la faible agilité des entreprises et leurs incapacités à optimiser les échanges entre les collaborateurs, mais aussi avec les clients. Le "mode dégradé", dû notamment au confinement, a montré les faiblesses des entreprises. L’étude d’Okta, précédemment citée, indique que la moitié des répondants disposent des équipements nécessaires pour être productifs depuis leur domicile. Mais, un tiers estime que leur entreprise ne leur a pas fourni les équipements nécessaires pour fluidifier le télétravail.
Mais comment faire en sorte que les échanges à distance restent malgré tout efficaces ? Les deux premiers points à vérifier sont les performances de l’ordinateur du télétravailleur et sa connexion. Si les grands comptes fournissent des postes de travail pré- configurés, il n’en va pas de même pour la majorité des entreprises. "Internet est lent" est une plainte récurrente. En réalité, le réseau mondial a parfaitement résisté à l’augmentation soudaine des connexions professionnelles et privées. Internet n’a pas été embouteillé ! Dans la majorité des cas, les causes d’une "lenteur d’Internet" se trouvent au sein du foyer du télétravailleur. Certes, tous n’ont pas la fibre, mais même une bonne connexion ADSL peut être à l’origine de ralentissements. Dans la plupart des cas, l’ordinateur portable est connecté en Wifi. Or cette connexion est souvent partagée avec les autres membres de la famille. La cause peut être également des "zones noires" où le réseau domestique sans fil ne passe tout simplement pas ou est fortement atténué.
UN MODÈLE HYBRIDE
la téléphonie et la visioconférence, le bureau mobile, ainsi que l’accessibilité à distance pour le personnel sur le terrain ou hors du bureau. Tous ces outils sont interconnectés entre eux et administrés via une seule et unique interface commune. Ils répondent parfaitement aux enjeux de la mobilité.
WINDOWS À DISTANCE
Autre solution, plus novatrice, pour fluidifier le télétravail : l’intégration du "Desktop as a service" (DaaS). Une étude publiée au mois d’août par le cabinet Gartner indique que ce service devrait connaître une croissance de… 95 % sur un an pour atteindre 1,2 milliard de dollars. Le DaaS est une offre de cloud computing qui permet aux entreprises de livrer des postes virtuels hébergés dans le cloud, partout et sur tout appareil. Les solutions DaaS offrent des postes hébergés complets pour la mise à disposition sécurisée des applications et de la messagerie sur le Web. Ils sont simples à acheter et à gérer, sans maintenance logicielle de la part de l’IT. "Le DaaS offre une option peu coûteuse aux organisations confrontées à l’augmentation du nombre de télétravailleurs et à leur besoin d’accéder de manière sécurisée aux applications d’entreprise, à partir d’appareils et de lieux différents", confirme le cabinet Gartner. Cette solution devrait s’accélérer dans les prochains mois, car Microsoft préparerait une nouvelle offre DaaS (baptisée "Cloud PC") qui pourrait être commercialisée au printemps 2021. ■