UN FLEUVE ET SES CRUS

DU NORD AU SUD, RIVE DROITE OU RIVE GAUCHE, LE RHÔNE A FAIT DE SON LIT UN TERROIR BÉNI POUR DE SACRÉS VINS.

Remontons

un peu dans le temps : à l’automne 2016, les caves bruissaient encore du chuchotement des barriques en fermentation, l’air embaumait toujours le raisin, pas encore le vin, les vignerons avaient la banane. Et pour cause, le millésime rentré était exceptionnel et bien fourni, enfin la nature avait été généreuse, en particulier avec les vignerons des côtes du Rhône méridionales. Un producteur envisageait même de se faire tatouer le millésime sur le bras, tout à la joie de cette naissance bénie. Plus au nord, dans la vallée du Rhône septentrionale, ce sont les blancs qui sortent aussi du lot. Le millésime donnera des vins d’une belle précision et d’un équilibre idéal, la fraîcheur étant au rendez-vous, surtout dans les vignobles méridionaux où les degrés avaient tendance à monter. Le 2016 sera d’un équilibre proche de la perfection. Avec un coup d’oeil dans le rétroviseur, on peut remonter de la cave les 2014, superbes dans le nord et frais dans le sud, les 2010, à boire mais encore jeunes, les 2009, opulents mais prêts.

À Tournon-sur-Rhône, la tour de l’Hôpital, dite aussi de la Vierge, protège les vignes plantées en terrasses de l’appelation saint-joseph.