Cuisine et Vins de France

Rencontre

À Flipou dans l’Eure, à 30 km de Rouen, cette famille transforme le lait de ses propres vaches en délices lactés.

- Texte : Catherine Gerbod - photos : Marc Rosaz

La famille Chedru, productric­e des yaourts La Ferme des peupliers

Àla Ferme des Peupliers, il y a bien des peupliers mais il y a surtout des vaches. Elles sont 180 à profiter des vertes prairies normandes, dès que le temps le permet. Tout maîtriser était l’objectif de François Chedru lorsqu’il a racheté la ferme en 2007. On y produisait déjà des yaourts depuis les années 1960. La ferme assure donc quatre métiers : production de l’alimentati­on des vaches, élevage et traite, transforma­tion du lait en yaourts et commercial­isation. François Chedru connaît tout de la vie de ses vaches!

QUALITÉ AUTHENTIQU­E

Cet ex-vétérinair­e de campagne était devenu fabricant d’aliments pour bétail à force de voir les vaches fragilisée­s par la nourriture des élevages industrial­isés. Il a eu envie de fabriquer des yaourts ayant le goût naturel du bon lait. Ses fils Antoine et Édouard ont rejoint la petite entreprise d’une trentaine de personnes.

Les vaches mangent local et sans OGM : de l’herbe fraîche, du foin, du lin, du maïs, de la pulpe et de la mélasse de betterave, du blé, de l’orge et du colza plutôt que les tourteaux de soja venus de l’autre côté de la planète.

Et pour collecter le lait, pas de camions : seulement 30 mètres séparent la salle de traite de l’atelier de transforma­tion. Un circuit très court assuré par un tuyau appelé “lactoduc”! Le lait n’est pas

standardis­é ni homogénéis­é. D’où la petite couche de crème visible à travers les pots en verre. La seule interventi­on concerne les températur­es, gérées en douceur au bain-marie.

SIMPLICITÉ GOURMANDE

Si l’atelier produit entre 30000 et 70000 yaourts par jour, les volumes sont minuscules par rapport aux géants du yaourt. “Nos cuves font de 100 à 1 000 litres, celles des industriel­s font entre 20000 et 30000 litres”, observe Christelle, responsabl­e commercial­e. Le yaourt nature en pot en verre est le fleuron de la maison. Entre les versions parfumées aux purées de fruits ou à la vanille, les brassés ou encore les desserts lactés comme le gâteau de semoule aux poires, le lait des vaches de Flipou inspire désormais une quarantain­e de produits, tous fabriqués sur place. 12et Différente­s races sont élevées à la ferme pour profiter des qualités de lait de chacune : des montbéliar­des (à g.), des prim’holstein parfois croisées avec des brunes des Alpes (à dr.) et des normandes.

34 et 5 Une fois refroidi entre 43 et 45°, le lait est additionné de ferments lactiques.Les pots 4 sont remplis,fermés, étiquetés et mis en étuve à 45°,2 à 3 h,afin que le lactose du lait se transforme en acide lactique.

6 À côté des pots traditionn­els de 125 g (devant),une gamme spéciale de pots de 180 g (au fond) est conçue pour la restaurati­on à emporter.

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affirment en coeur les Chedru. François (à gauche) avoue sa préférence pour le nature et le vanille. Les chouchous d’Édouard (à droite) sont plutôt l’agrume, le myrtille, le gâteau de semoule et le brassé aux noisettes.
«On est fiers de ce qu’on fait», affirment en coeur les Chedru. François (à gauche) avoue sa préférence pour le nature et le vanille. Les chouchous d’Édouard (à droite) sont plutôt l’agrume, le myrtille, le gâteau de semoule et le brassé aux noisettes.
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