DANS MON VERRE Le B.A.-BA du vin : que boire avec la raclette
Raclette, fondue, tartiflette, la trilogie assure une bonne partie de la saison d’hiver, sur les cartes des restaurants de montagne comme à la maison.
Et si l’accord avec des vins blancs de vignobles régionaux est logique, on ne boudera pas son plaisir de puiser ailleurs la tension indispensable pour alléger le gras du fromage. Primo-prétendant au titre : le blanc de Loire. À peu près tous les chenins de la Loire vont au coeur du sujet grâce à leur minéralité : anjou blanc, savennières sec, montlouis sec, chinon blanc, voire, plus confidentiel, un cour-cheverny. Et, s’il vous sied un sauvignon, reuilly et quincy sont à découvrir. Les chardonnays de naissance populaire et régionale, comme à Chablis, Côte châlonnaise ou Mâcon seront plus à leur place que des premiers ou grands crus. Toujours en blanc et déniché sur le piémont pyrénéen, le jurançon sec est une évidence. En revanche s’il est question de rouge, moins bien vu par les affranchis, c’est sans tanins que l’élu doit se présenter sur la raclette, plutôt léger, bien fruité, car, dans cette union, le seul devoir du vin est d’alléger l’ensemble. Un aréopage de candidats se bousculent : les rouges du Jura (poulsard et trousseau) ; certains rouges de Loire issus de pineau-d’aunis ou des gamays, produits en altitude ou sur des terrains frais. Enfin l’accord auquel on ne penserait pas en hiver et, pourtant, génial, c’est celui du rosé de Provence. Celui-là a tout ce qu’il faut : la fraîcheur, l’acidité et le fruit.