Cuisine et Vins de France

12 QUESTIONS

à Élodie et Jean-François Piège

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• Votre principale qualité ?

Élodie : La franchise

Jean-François : La persévéran­ce, la passion. J’apprends de mes « ratages ». Faire la cuisine c’est d’abord la rater, puis la réussir.

• Votre principal défaut ?

E. : La franchise je n’arrive pas à mentir, à me forcer.

J.-F. : Je suis impatient («il veut ouvrir un restaurant, alors que celui n’est pas encore ouvert», ironise Élodie), j’aime que ça aille vite, mais cela ne me rend pas malheureux.

• Où vous sentez-vous bien ?

E. : A Paris chez moi, dans mon bureau. J.-F. : Chez nous, nos maisons profession­nelles et personnell­es. La vie fait que je ne suis pas assez chez moi, alors j’en profite au maximum.

• Jamais sans...

E. : Jamais sans mon téléphone !

J.-F. : La casserole, c’est mon instrument de cuisine indispensa­ble. Cuisinez pour moi, c’est l’art de transforme­r par le feu, la place de la cuisson est essentiell­e dans mon univers.

• Vous avez toujours dans votre frigo...

E. : Nous avons toujours un morceau de parmesan et 3 ou 4 beurres différents, mais notre frigo est rarement plein !

J.-F. : Des oeufs, le moyen le plus simple et plus rapide de bien manger.

• Si vous étiez un plat ?

E. : Des oeufs au plat, parce que j’adore cela, bien cuit, quand le blanc noircit un peu avec une pointe de sel et du poivre.

J.-F. : Il y en a plein que j’aime, mais je dirais le riz d’Élodie à la volaille, avec des oignons, de l’ail, des tomates, du bouillon de volaille, du vin blanc et des épices : un régal.

• Le plat que vous auriez aimé inventer ?

J.-F. : L’île flottante de ma grand-mère qui n’a pas pu me transmettr­e la recette. Je l’ai refaite des millions de fois, puis j’ai décidé de faire la mienne.

• Votre boisson préférée ?

E. : Le Coca Zéro et l’eau.

J.-F. : L’eau et un Hermitage de Jean Louis Chave. Je ne bois que si c’est bon.

• Le cuisinier qui vous inspire ou qui vous a inspiré ?

E. : Stéphanie Le Quellec, mère de trois enfants, pionnière battante et forte. Hélène

Darroze aussi, avec un parcours différent, puisqu’elle ne vient pas du sérail.

J.-F. : Je ne vais pas le réduire à une personne. Bruno Cirino reste mon mentor, il cuisine avec savoir-faire et sensibilit­é, et Michel Guérard pour tout ce qu’il a apporté de neuf à la cuisine.

• Si vous deviez exercer un autre métier ?

E. : Je suis exactement à la place que je souhaite.

J.-F. : Jardinier, parce que c’est le premier métier que je rêvais de faire.

• Votre livre préféré ?

E. : Le Petit Prince, que je lis à Antoine notre fils en ce moment et La vie devant soi d’Émile Ajar.

J.-F. : L’Heptaméron des gourmets ou les délices de la cuisine française d’Édouard Nignon, sous-titré. Sept jours en pays de Cocagne.

Un vrai témoignage de la cuisine du début du XXe siècle.

• Votre loisir préféré ?

E. : Chiner partout dans le monde, c’est l’histoire des objets qui m’intéresse.

J.-F. : Jouer avec notre fils.

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