Travailler moins pour produire plus
Comme dans la culture bio, le jardinier oeuvre avec la nature, et non contre elle, le but étant d’intervenir le moins possible. Il met à contribution les insectes, les plantes, les voisins…
Les écosystèmes naturels sont pris comme modèles, et les plantes sont regroupées pour s’apporter des bénéfices mutuels. L’une des manières de les regrouper est de prendre comme axe central un fruitier, et d’installer des légumes et des aromatiques au pied. De manière générale, les plantes et légumes vivaces ont plus d’importance que les annuels. Ils n’ont pas besoin d’être replantés ou semés chaque année, ils économisent ainsi de l’énergie, et leur culture ne perturbe pas le sol comme le fait celle des légumes annuels.
Au-delà des limites du jardin
Et si l’on veut vraiment pratiquer la permaculture dans ce qu’elle a de plus complet, il faut intégrer les poules et autres animaux de la ferme, les abeilles et tous les insectes bénéfiques qui participent à
l’écosystème du jardin, ainsi que le voisinage avec lequel on peut partager et échanger de l’aide, des graines, des plants, des légumes, des fruits, des savoirs et des retours d’expérience. C’est en cela que la permaculture est différente du jardinage biologique : elle intègre totalement l’environnement du jardin. Elle nous renvoie à des modèles fermiers de petite taille, où les ressources et les récoltes sont partagées par la communauté, et où le jardin lui-même n’est qu’une partie d’un écosystème plus large. Il va sans dire que cet idéal n’est pas forcément applicable partout, mais que ceux qui sont intéressés par ce modèle de production peuvent commencer à en poser les bases, en faisant ce qui est possible pour eux, et sans culpabiliser s’ils ne peuvent pas tout appliquer. Le but est intéressant, mais le voyage pour y arriver l’est tout autant.