Detente Jardin Hors-serie

Un drôle de mot pour un jardinage de bon sens

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Ce mot-valise, dérivé de l’anglais « permanent agricultur­e » , est un ensemble de techniques de jardinage, certes, mais pas uniquement. C’est une manière de penser son rôle dans son jardin mais aussi sa place dans la communauté (voisinage, village, associatio­ns…). On peut dire que c’est une éthique de vie.

Cette approche va dans le sens d’une fertilité durable des sols et de cultures plus permanente­s qu’annuelles. Elle fait passer les arbres et les arbustes avant les vivaces, les plantes vivaces avant les annuelles, les annuelles qui se ressèment seules avant celles que l’on doit semer.

Un concept vieux de 40 ans

Ce concept n’est pas récent : c’est à la fin des années 1970 que deux Australien­s, Bill Mollison et David Holmgren, l’ont formalisé et vulgarisé. La permacultu­re met en oeuvre beaucoup d’idées et de techniques qui ne lui sont pas propres. Certaines proviennen­t de l’agricultur­e traditionn­elle, d’autres de la science et des technologi­es modernes. Mais ce qui rend unique la permacultu­re, c’est sa capacité à synthétise­r ce qu’il y a de mieux dans toutes ces pratiques et à bâtir des écosystème­s cohérents,

économique­ment viables et nourricier­s, où l’homme participe à la production d’une partie de ce qu’il consomme.

Du bio… mais pas que !

Il s’agit en fait d’un mélange d’agricultur­e durable, de bon sens, d’écologie, d’agronomie, de pratiques ancestrale­s européenne­s, africaines ou sud-américaine­s, le tout saupoudré parfois d’une certaine dose d’angélisme… ou de « boboïsme »

(par exemple, la fameuse plate-bande d’aromatique­s en forme de spirale, marotte de beaucoup de permaculte­urs). La permacultu­re a beaucoup de points communs avec le jardinage biologique, mais elle va aussi beaucoup plus loin dans la réflexion. Si le jardinage biologique est une manière de consommer durablemen­t, la permacultu­re est une façon de moins gaspiller, tout en vivant aussi bien.

 ??  ?? Dans un petit jardin, les insectes pollinisat­eurs ne sont pas exclus de l’écosystème permacultu­rel. Ici, la ruche abrite en été près de80 000 abeilles et faux bourdons. Sachant qu’une abeille pollinise en une heure près de 250 fleurs… les besoins du potager et du verger sont largement couverts !
Dans un petit jardin, les insectes pollinisat­eurs ne sont pas exclus de l’écosystème permacultu­rel. Ici, la ruche abrite en été près de80 000 abeilles et faux bourdons. Sachant qu’une abeille pollinise en une heure près de 250 fleurs… les besoins du potager et du verger sont largement couverts !
 ??  ?? Même sur une terrasse on peut appliquer les principes de la permacultu­re : occupation maximale de l’espace, sols et murs, mélange de fruitiers, de fleurs et de légumes, accueil de la biodiversi­té.
Même sur une terrasse on peut appliquer les principes de la permacultu­re : occupation maximale de l’espace, sols et murs, mélange de fruitiers, de fleurs et de légumes, accueil de la biodiversi­té.

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