Detente Jardin Hors-serie

Les traitement­s bio

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On peut se passer d’insecticid­es au potager, même bio, mais il faut accepter une certaine perte. La part des pauvres, disent certains, mais surtout celle de la biodiversi­té. Si toutefois vous jugez bon de traiter, voici quelques produits parmi les moins offensifs. Traiter, ce n’est pas automatiqu­e !

• Un insecticid­e, même naturel, reste un produit qui tue : il faut donc être sûr de n’éliminer que les insectes ciblés. La roténone, par exemple, un insecticid­e longtemps accepté en jardinage biologique, en est maintenant bannie, car elle est également dangereuse pour les milieux aquatiques. Nous vous conseillon­s donc d’évaluer les dégâts que subissent la plante et ses voisines avant de traiter à l’aveugle. Un traitement, même, bio, peut s’avérer inutile. Et si vous traitez, évitez les périodes d’activité des abeilles.

Le savon noir, insecticid­e universel

• Le savon noir est fabriqué à partir de potasse (KOH) et d’un corps gras (les Gaulois prenaient du suif de chèvre, on utilise désormais de l’huile de lin). À condition qu’il ne contienne pas d’additifs, il est inoffensif pour l’environnem­ent. Il agit par contact : il enveloppe les insectes d’une pellicule savonneuse qui sèche et qui les asphyxie. Il sert à traiter les pucerons, les aleurodes et les cochenille­s ainsi que les maladies fongiques, sur toutes les plantes, sauf celles qui sont duveteuses. Vous l’utiliserez en prévention contre la rouille, le botrytis ou l’oïdium, dont il empêche l’extension, et en curatif (4 pulvérisat­ions à 3 jours d’intervalle).

UN Bacille antichenil­les

• Bacillus thuringien­sis ou Bt, comme on l’appelle aussi parfois, est une bactérie efficace sur toutes les chenilles. Il excrète des cristaux protéiques, mortelleme­nt toxiques pour les chenilles. Il est particuliè­rement utile sur la redoutable chenille procession­naire du pin, mais aussi sur la piéride du chou et les carpocapse­s. On peut traiter jusqu’à la récolte. Mais, bien qu’il soit l’un des insecticid­es les plus utilisés en agricultur­e biologique, il n’est pas totalement inoffensif et il est bon d’en limiter l’usage.

Les huiles, contre les oeufs et les larves

• L'huile de colza en émulsion dans l’eau chaude, additionné­e d'un peu de savon de Marseille, combat les oeufs, larves et adultes des pucerons, des cochenille­s et des araignées rouges. Elle s’utilise sur les fruitiers, la vigne, les arbres et arbustes d’ornement, mais sert aussi à lutter contre une colonie de pucerons sur chou ou fève, par exemple.

Du fer contre les limaces

• Contre ces gastéropod­es, cendre de bois et bière sont bien peu efficaces. Les granulés à base d’orthophosp­hate de fer (Ferramol ® ) représente­nt actuelleme­nt ce qu’il y a de moins dangereux pour les animaux à sang chaud (hérisson, merle).

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Les fleurs de tanaisie macérées dans l'alcool donnent un insecticid­e efficace sur les larves et chenilles de nombreux insectes.
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