Detente Jardin

Pour ou contre

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Faut-il semer des prairies apicoles ? Oui, certaineme­nt… mais pas n’importe lesquelles !

Les abeilles, indispensa­bles à la vie humaine, voient leurs effectifs baisser dramatique­ment. Les causes sont multiples, la baisse de la diversité florale en est une. La prairie fleurie apicole (ou jachère apicole dans le domaine agricole) est une parade. Mais est-ce vraiment LA solution?

Les prairies fleuries sont apparues il y a une vingtaine d’années dans l’optique d’offrir aux abeilles des surfaces de fleurs particuliè­rement nutritives. C’est une manière de mettre en valeur une zone non cultivée (qu’elle soit de type agricole ou dans un jardin particulie­r) en semant des plantes et des fleurs utiles. Mais est-ce la bonne et la seule manière de nourrir les abeilles? TOUTES les abeilles?

qui vivent généraleme­nt dans des ruches et celles qu’on appelle abeilles sauvages. En France, les deux groupes sont à parts égales.

Il est donc primordial de ne pas négliger les abeilles sauvages.

Certaines espèces d’abeilles ont une langue courte, d’autres une langue longue, ce qui conditionn­e les fleurs avec lesquelles elles vont se nourrir. En réduisant la diversité végétale, on réduit donc de facto les possibilit­és de certaines espèces de se nourrir.

Plus la diversité végétale sera grande dans les jachères apicoles, plus on aura de chances d’offrir à toutes les espèces d’abeilles de quoi se nourrir.

Cela nous concerne tous, car les abeilles d’une ruche butinent en général sur un territoire d’environ 3 000 hectares (soit la surface de 30 000 jardins particulie­rs environ). Si tout le monde garde une certaine diversité dans son jardin, nous allons offrir de quoi se nourrir à la plupart des abeilles.

La multiplica­tion des petites initiative­s permettra d’avoir un effet de masse.

C’est l’affaire de tous de sauver aujourd’hui les abeilles.

(indigènes) de ces mélanges ne soient pas d’origine locale,

mais viennent d’Allemagne et même de Chine. Certains scientifiq­ues y voient un risque de pollution génétique de nos population­s sauvages naturelles.

On trouve souvent dans ces mélanges des variétés horticoles

comme du bleuet double. Leurs organes sexuels ont été transformé­s en pétales, et ces plantes perdent tout intérêt pour les pollinisat­eurs. •

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Bleuets, fenouil et ammi, un festin pour les abeilles.
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