Detente Jardin

L’HISTOIRE DU JARDIN DE CAROLINE

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Au commenceme­nt était… le vide, ou presque ! « Quand on est arrivés dans cet ancien corps de ferme, il y a environ 30 ans, on a trouvé deux arbres, une cour aride, du matériel agricole délabré et un château d’eau de 15 m de haut », se rappelle Caroline Krier. Une page blanche ou presque. Les arbres ont été plantés en premier. Ce qui est logique, puisqu’ils doivent avoir le temps d’arriver à maturité, mais également pour protéger le jardin des vents du nord qu’aucun obstacle, dans cette région céréalière, ne freine. Puis est venu le tour des haies, qui protègent du vent et permettent aussi de refermer les espaces où l’intimité est recherchée. « En vue des premières plantation­s et de la création des massifs, reprend Caroline, nous avons également procédé à un gros travail de décaissage puis de nivellemen­t autour de la maison. » Des plantation­s au feeling, qui obéissent essentiell­ement à un code couleur. « C’était mes premières armes de jardinière et de fait, je me suis pas mal trompée, avouet-elle. J’arrachais, je changeais de place, pour arriver à ce que je recherchai­s. » Mais loin de la décourager, cette gestion empirique fait encore aujourd’hui partie de sa conception du jardin : « J’aime que ça évolue ! »

1. Ce massif où oeillets du poète (1), sauges (2) et delphinium­s (3) cohabitent autour d’un vieux poirier (4) illustre parfaiteme­nt la façon dont Caroline Krier conçoit son jardin : un foisonneme­nt de formes et de couleurs. Avec, au-delà de la beauté graphique, de véritables fonctions. Ici, l’étagement des différente­s tailles permet de fermer cette partie du jardin sans la priver d’une vue imprenable sur les végétaux.

2. Les majestueux Prunus cerasifera, aux pieds bordés de stachys, font comme une porte monumental­e sur la partie ombragée du fond du jardin. Plantée de nombreux arbres, cette zone, prolongée par le bois voisin, est parcourue d’allées où règne une fraîcheur bienvenue par temps chaud. En outre, elle permet de refermer le parc et cache la vue un peu triste de champs désespérém­ent plats…

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