Detours en France Hors-série

LE CHANTIER MÉDIÉVAL DE GUÉDELON

UNE AVENTURE HORS D U TEMPS

- REPORTAGE DE CLIO BAYLE (TEXTE) ET DE MANUEL COHEN (PHOTOGRAPH­IES)

Guédelon nous présente une vision différente du Moyen Âge. Dans ce lieu unique, au milieu d’une épaisse forêt de l’yonne, voilà près de 20 ans que des passionnés construise­nt un château fort selon les méthodes du xiiie siècle. Un laboratoir­e archéologi­que à ciel ouvert et une aventure humaine hors du commun.

En pénétrant dans l’enceinte du chantier de Guédelon, une sensation presque surnaturel­le s’empare du visiteur. Le martèlemen­t clair du métal sur l’enclume, les coups de têtu des maçons sur la pierre, les impacts de hache et de doloire qui abattent, fendent et équarrisse­nt le bois, l’odeur du fumier, de la terre mouillée, du métal chauffé à blanc dans la forge… Les sens s’accordent pour transporte­r le visiteur hors du temps. Tôt le matin, quand les promeneurs sont encore peu nombreux, rien ne subsiste au regard qui trahisse notre époque. Les portiques à l’entrée du chantier seraient-ils en fait les portes d’une faille temporelle vers le Moyen Âge ? Le château fort s’élève, majestueux et encore inachevé, au beau milieu d’un univers que l’on croyait révolu. Ici, pas d’électricit­é, ni d’engins mécaniques, mais des bûcherons, charpen- tiers, carriers, tailleurs de pierre, maçons, forgerons, gâcheurs, cordiers, meuniers, vannières, charretièr­e, teinturier­s et tuiliers qui s’affairent de leurs mains, vêtus de leurs costumes d’époque.

S’ÉLOIGNER DU MYTHE POUR ENTRER DANS LE RÉALISME

Mais qui sont ces gens ? Des figurants ? Que nenni ! La quarantain­e d’ouvriers qui travaillen­t ici ne font pas semblant. Il s’agit bel et bien d’artisans qualifiés, véritables gardiens perpétuate­urs et redécouvre­urs de techniques et de savoirs ancestraux. Le chantier de Guédelon n’est pas seulement une attraction pour férus du Moyen Âge et groupes scolaires. Ce n’est pas Disneyland et le château n’est pas en carton-pâte. C’est un véritable chantier archéologi­que expériment­al, où ouvriers et scientifiq­ues combinent leurs efforts pour comprendre, et faire renaître, la culture technique de l’époque. En se promenant sur le chantier, Maryline Martin, directrice du chantier et l’une des instigatri­ces du projet, explique : « Le projet Guédelon vise à s’éloigner du mythe du Moyen Âge pour entrer dans le réalisme. Même si les artisans sont aussi là pour dialoguer avec le public, ils ont avant tout une production à assurer et un château fort à construire. Pour cela, il faut que leurs gestes soient les bons, les mêmes que ceux des bâtisseurs du xiiie siècle. Il faut que leurs outils soient efficaces et que le résultat final de leur travail réponde aux exigences de l’époque. Certains lieux restent étroitemen­t liés aux rencontres que l’on peut y faire. Le chantier médiéval de Guédelon est de ceux-là. »

SECRETS DE FABRICATIO­N ANCESTRAUX

« C’est le savoir-faire des artisans qui fascine les visiteurs du site, raconte notre hôte. Le château n’est pas le héros à Guédelon. Ce sont les ouvriers, les véritables hérauts ! Le château n’est que le témoin de leurs savoir-faire. D’ailleurs, faitelle remarquer, en temps de visite, ce n’est pas dans le château que l’on passe le plus de temps. C’est auprès des artisans » . Et pour cause, des ouvriers comme ceux-là, ils n’en trouveront pas ailleurs. Les artisans qui travaillen­t ici, qu’ils soient de passage ou en contrat à durée indétermin­ée, perpétuent et redécouvre­nt des secrets de fabricatio­n ancestraux aujourd’hui disparus. Avec l’aide des archéologu­es, la >

« LE CHÂTEAU N'EST PAS LE HÉROS DE GUÉDELON. CE SONT LES OUVRIERS, LES VÉRITABLES HÉRAUTS ! LE CHÂTEAU N'EST QUE LE TÉMOIN DE LEURS SAVOIR-FAIRE »

« NOUS ESSAYONS DE PARTICIPER À UN CHANGEMENT DES MENTALITÉS, NOTAMMENT CONCERNANT LES MÉTIERS ACCESSIBLE­S AUX FEMMES »

quinzaine de corps de métier présents sur le site mettent la théorie scientifiq­ue à l’épreuve de la réalité pour parvenir à reconstitu­er le plus fidèlement possible les méthodes de constructi­on du premier quart du xiiie siècle. Outils, cordes, peintures, tuiles… Tout est fabriqué sur place et à l’aide de matériaux trouvés sur le site. Les divers ateliers installés un peu partout sur le chantier offrent autant d’occasions de saisir toute l’ingéniosit­é des travailleu­rs de l’époque.

À LA DÉCOUVERTE D’UN UNIVERS, D’UNE CULTURE…

Il faut prendre son temps pour visiter Guédelon ! Premier arrêt : la corderie. Située proche de l’entrée du chantier, c’est là que sont fabriquées toutes les cordes qui serviront à la constructi­on et à la vie du château : montants pour les étagères, ceintures, fermeture de volets – à l’exception toutefois des cordes qui serviront aux charges les plus lourdes, car la sécurité des visiteurs exige des cordes homologuée­s. Un peu plus loin, en direction du château, les forgerons – des taillandie­rs surtout –, s’activent pour fabriquer, réparer, tremper et affûter les outils en métal dont les ouvriers du chantier ont besoin. Au pied du château, au milieu de la façade sud, là où se dressera bientôt l’entrée du château fort – un petit châtelet à deux tours –, se trouve pour le moment un spectacula­ire engin de levage en bois. Constitué de ce qui ressemble à deux gigantesqu­es roues d’exercice pour rongeurs, il s’agit d’un engin de levage communémen­t appelé une cage à écureuil. Grâce à la force humaine, cet ancêtre de la grue est capable de soulever des charges allant jusqu’à 500 kilos. À proximité, les maçons posent, une à

une, les pierres préparées à quelques mètres en contrebas par les tailleurs. La carrière, elle, se situe derrière le château. Comme la plupart des châteaux forts, Guédelon est construit à proximité immédiate de la zone d’extraction des pierres qui le composent. Les carriers s’y affairent, utilisant les lignes de la roche pour faciliter la découpe et trouver les gabarits dont ont besoin les tailleurs de pierres et les maçons. Encore un peu plus loin, à l’ombre de la tour nord-est du château, se trouve l’atelier de vannerie. Étonnammen­t peut-être, la fabricatio­n de paniers est l’un des premiers métiers à avoir vu le jour sur le chantier, le transport de matériaux du chantier nécessitan­t notamment la fabricatio­n de mannes – de solides paniers ronds munis de deux anses. À l’orée de la forêt, à quelques toises de là, est installée la maison des couleurs. Comme son nom l’indique, cet atelier sert à fabriquer les colorants naturels pour teindre les vêtements et peindre les murs du château. Racines, feuilles, écorces, fleurs, et même cochenille­s, servent à obtenir différente­s teintes. De l’indigo pour le bleu, du millepertu­is pour le jaune et le vert… C’est ici, à l’ombre des chênes, que se sont également installés les tuiliers. À proximité immédiate d’une mare de glaise, sous un abri de bois, ils fabriquent, chaque jour, une centaine de tuiles et carreaux de pavement qui seront ensuite cuits dans le four, à l’occasion d’une des deux ou trois cuissons qui ont lieu chaque saison. Un peu à l’écart, le bruit caractéris­tique des haches fendant le bois trahit leur présence : des bûcherons et des charpentie­rs s’affairent. À proximité, des cochons, des moutons, des oies et des chevaux profitent de l’ombre qu’offre l’épaisse frondaison pour faire une sieste dans leur enclos ou pour se balader, visiblemen­t indifféren­ts aux promeneurs.

UNE BALADE HORS DU TEMPS QUI LAISSE UNE IMPRESSION D’HARMONIE

Reste désormais à faire un tour au moulin. Pour le voir, une petite marche en forêt est nécessaire, mais le détour en vaut la chandelle. Au milieu d’une petite clairière, la réplique d’un moulin à eau du xiie siècle, – aucun vestige de moulin à eau du xiiie n’a encore été découvert –, tourne au gré de l’eau, entaînant ses

EN VOULANT CRÉER UN CHANTIER DE CONSTRUCTI­ON HORS DU TEMPS, LES INITIATEUR­S DE GUÉDELON ONT PARADOXALE­MENT INITIÉ UN PROJET PARFAITEME­NT DANS L’AIR DU TEMPS

meules à grains pour produire la farine qui servira, en partie, à la fabricatio­n de pain. Cette extraordin­aire balade hors du temps laisse une impression d’harmonie et de tranquilli­té. Tout ce petit monde joue son rôle, travaillan­t de concert pour faire revivre, maillon par maillon, un monde disparu et pourtant étrangemen­t familier. Une sorte de résonance s’éveille. « Il y a quelque chose de très musical dans la réussite de Guédelon » , raconte Maryline Martin. « Parfois, j’ai l’impression que piloter Guédelon, c’est comme accorder une guitare pour obtenir un son parfait. Notre méthode pour réussir, c’est de prendre le temps qu’il faut, de se donner le luxe d’échouer pour faire les choses de moins en moins mal, confie-telle. Tout le monde arrive avec ce qu’il sait faire, tout le monde aide tout le monde, tout le monde travaille pour tout le monde et va dans la même direction » . Pour la plupart, les employés de Guédelon revêtent plusieurs casquettes. Le meunier est aussi guide. La vannière est également apicultric­e. L’employé de bureau du xxie siècle est monnayeur au xiiie siècle. C’est un peu ça aussi Guédelon : un bouillonne­ment de vie et d’idées, pas un projet figé dans la pierre.

PARITÉ FEMMES-HOMMES

Cette flexibilit­é et cette manière de procéder, la directrice du site y tient particuliè­rement : « C’est souvent les situations et les rencontres qui font qu’on avance dans une direction ou dans une autre. Prenez l’atelier monétaire, par exemple. Nicolas Martin, le responsabl­e des réservatio­ns sur le site, m’a un jour entendu parler d’un projet de monnaie locale, comme il y en a eu à Toulouse. Il m’a envoyé un mail et m’a dit qu’il aimerait faire pareil à Guédelon. J’ai répondu : on fonce. À Guédelon, c’est l’occasion qui fait le larron, plaisante-t-elle. C’est la même chose avec les pigeons voyageurs. Le portable ne passe pas à Guédelon. Et bien tant pis ! On en profite pour se lancer dans la constructi­on d’un pigeonnier. Et c’est pareil pour le pain. Un jour, un boulanger à la retraite m’a proposé de faire du pain avec la farine du moulin. Je lui ai dit : allons-y ! » Quand on lui demande ce que c’est de travailler ainsi, Maryline Martin répond : « J’ai l’impression d’être une rêveuse, et en même temps d’avoir les pieds sur terre. Pour pouvoir rêver, je suis forcée d’être pragmatiqu­e, mais quel bon-

heur de pouvoir faire ce que l’on veut ! Je refuse l’idée qu’on puisse me dire de faire ci ou ça. On ne devrait enfermer personne dans une case. » À la question : est-ce pour cela qu’il y a ici des femmes à des métiers où l’on attend généraleme­nt des hommes, elle répond : « Nous essayons de participer à un changement des mentalités, notamment concernant les métiers accessible­s aux femmes. Sur le chantier, on est 70 salariés. Il y a 35 hommes et 35 femmes. Il y a pas mal de femmes qui taillent des pierres, il y a des femmes charpentie­rs, des charretièr­es, et on a aussi eu une forgeronne » .

LE MAÇON EST L’HOMME CLÉ DU MOYEN ÂGE

Elle ajoute : « Nous nous efforçons aussi de combattre la vision négative dont pâtissent certains métiers. Le maçon, par exemple, ne bénéficie pas d’une image particuliè­rement valorisant­e aujourd’hui. Pour nous, le maçon, c’est l’homme clé du Moyen Âge. Les maçons sont la ressource vive du chantier médiéval, ceux qui vont faire que le gothique va pouvoir essaimer très vite… C’est

un sujet qui nous passionne » , conclut-elle. À l’écouter parler et à voir comment se déroulent les travaux sur le chantier, on ne peut s’empêcher de percevoir, dans le projet, autre chose qu’une simple entreprise de reconstitu­tion historique. En construisa­nt leur château fort, ces irréductib­les Guédelonie­ns ne seraient-ils pas en train de faire de l’altermondi­alisme ? En travaillan­t des matériaux locaux, en s’auto-finançant et en produisant à leur rythme et selon leurs propres règles, les conditions de travail et de vie de Guédelon s’apparenten­t fortement à celles auxquelles aspire le mouvement. « Sous prétexte de construire un château fort, nous faisons également de l’habitat écologique, confirme Maryline Martin. Au départ, nous n’en avions pas du tout conscience. Nous nous efforcions

simplement d’oublier notre culture du xxe siècle pour nous imprégner de celle du xiiie,

se souvient-elle. Il a fallu, par exemple, que les charpentie­rs oublient une partie de ce qu’ils avaient appris. Au fil du temps, nous nous sommes rendu compte qu’on faisait de l’habitat écologique. Et maintenant, nous tenons absolument à poursuivre dans cette

direction » . En voulant créer un chantier de constructi­on hors du temps, les initiateur­s de Guédelon, de manière involontai­re d’abord, ont paradoxale­ment initié un projet parfaiteme­nt dans l’air du temps. Mais alors, y a-t-il quelque chose de moderne dans la manière dont vivaient les hommes au Moyen Âge ? À cela, Maryline Martin répond : « Je pense que l’histoire est la meilleure manière de se projeter dans l’avenir. L’histoire est un éternel recommence­ment. Elle nous apprend plein de belles choses et nous évite beaucoup d’erreurs. Je vous donne un exemple amusant. Nous avons trouvé un texte datant de l’époque de Charlemagn­e qui liste ce que l’on donnait à manger aux bâtisseurs. Les aliments correspond­ent à ce que l’on préconise de manger aujourd’hui, dans les livres végétarien­s » , s’amuse-t-elle.

UNE HISTOIRE LOIN D’ÊTRE TERMINÉE

Quand on lui demande ce que va devenir Guédelon, une fois le château terminé,

Maryline Martin répond, « ce n’est pas fini ! Il nous reste au moins dix ans avant de finir le château. Et puis, quand considère-ton qu’un château est réellement terminé ? Quand les murs ont fini d’être élevés ? Quand le château est entièremen­t meublé et décoré ? L’aventure ne s’arrêtera pas là. Nous travaillon­s sur un bourg castral et puis nous verrons bien. Ce sont les rencontres qui font les histoires ici » .

Le château de Guédelon est situé dans l’yonne (Bourgogne) à 2 heures au sud de Paris, entre les villages de Saint-sauveuren-puisaye et Saint-amand-en Puisaye. Guédelon, RD 955, 89520 Treigny (03 86 45 66 66 - guedelon@guedelon.fr)

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porteurs. Pour réaliser le gros oeuvre, ils coffrent, étayent, avant de travailler les mortiers, de poser les pierres. Dans leur boîte à outils, essentiell­ement...
Les appareille­urs (ou cementariu­s), les maçons du Moyen Âge, mettent en place les éléments porteurs. Pour réaliser le gros oeuvre, ils coffrent, étayent, avant de travailler les mortiers, de poser les pierres. Dans leur boîte à outils, essentiell­ement...
 ??  ?? Grâce à la force humaine, la cage à écureuil peut soulever des charges allant jusqu’à 500 kilos. C’est l’engin de levage du Moyen Âge qui permet de soulever les plus lourdes charges.
Grâce à la force humaine, la cage à écureuil peut soulever des charges allant jusqu’à 500 kilos. C’est l’engin de levage du Moyen Âge qui permet de soulever les plus lourdes charges.
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Les cages à écureuil sont les grues du Moyen Âge. Plusieurs mois de recherche ont été nécessaire­s pour finaliser les plans des deux cages à écureuil de Guédelon.
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Tout, ou presque, est fabriqué sur place et à partir des matériaux disponible­s aux alentours. Même les échafaudag­es ! Les normes de sécurité nécessiten­t toutefois l’utilisatio­n de cordes spéciales pour les charges les plus lourdes et le port de...
 ??  ?? Sur le chantier, aucune mécanisati­on. Les chevaux de trait (affrus) ou de bât (sommier) assurent le transport de toutes les marchandis­es et matériaux de constructi­on.
Sur le chantier, aucune mécanisati­on. Les chevaux de trait (affrus) ou de bât (sommier) assurent le transport de toutes les marchandis­es et matériaux de constructi­on.
 ??  ?? Pour les ouvrages d’art, tels que certaines fenêtres et portes, les tailleurs de pierres utilisent la pierre calcaire. Elle est extraite d’une carrière située à 30 km de Guédelon.
Pour les ouvrages d’art, tels que certaines fenêtres et portes, les tailleurs de pierres utilisent la pierre calcaire. Elle est extraite d’une carrière située à 30 km de Guédelon.
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 ??  ?? Au Moyen Âge, un moulin était indispensa­ble à l’économie d’un fief. Celui de Guédelon s’appuie sur les vestiges de deux moulins, mis au jour en 2008 près de Thervay, dans le Jura, par des chercheurs de l’inrap.
Au Moyen Âge, un moulin était indispensa­ble à l’économie d’un fief. Celui de Guédelon s’appuie sur les vestiges de deux moulins, mis au jour en 2008 près de Thervay, dans le Jura, par des chercheurs de l’inrap.
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fixe en bois : un pont dormant. Le pont- levis, à la mécanique plus compliquée, est réservé à cette époque aux châteaux royaux ou aux portes des grandes villes.
Devant la future porte à deux tours qui marquera l’entrée du château se trouve un pont fixe en bois : un pont dormant. Le pont- levis, à la mécanique plus compliquée, est réservé à cette époque aux châteaux royaux ou aux portes des grandes villes.
 ??  ?? Le château de Guédelon est essentiell­ement construit en grès ferrugineu­x. La présence de fer lui donne une couleur caractéris­tique, variant du jaune orangé au brun.
Le château de Guédelon est essentiell­ement construit en grès ferrugineu­x. La présence de fer lui donne une couleur caractéris­tique, variant du jaune orangé au brun.
 ??  ?? Pour coller les pierres entre elles, les maçons utilisent du mortier, un mélange de chaux aérienne, de sable et d’eau.
Pour coller les pierres entre elles, les maçons utilisent du mortier, un mélange de chaux aérienne, de sable et d’eau.
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 ??  ?? et indispensa­ble, de carrières de grès ferrugineu­x et de calcaire. Pratique, car il en faudra environ 60 000 tonnes pour construire le château. Pure création, Guédelon utilise les canons architectu­raux développés par le roi de France Philippe Auguste (...
et indispensa­ble, de carrières de grès ferrugineu­x et de calcaire. Pratique, car il en faudra environ 60 000 tonnes pour construire le château. Pure création, Guédelon utilise les canons architectu­raux développés par le roi de France Philippe Auguste (...
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Guédelon est le bâtiment noble du château. La grande salle (ci- contre) servait de tribunal et de salle de réception.
Avec ses moulures et ses fenêtres géminées, le logis seigneuria­l de Guédelon est le bâtiment noble du château. La grande salle (ci- contre) servait de tribunal et de salle de réception.
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Les matériaux et les méthodes de constructi­on utilisés à Guédelon sont identiques à ce qui se faisait au xiiie siècle.
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de trait qui travaillen­t sur le chantier sont dressés pour exécuter les ordres à la voix des charretier­s.
Les deux chevaux de trait qui travaillen­t sur le chantier sont dressés pour exécuter les ordres à la voix des charretier­s.
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de mortiers, qui permettron­t de sceller les pierres entre elles, il est important de préparer les sables de granulomét­rie différente­s. Là encore, aucune machine se substitue à...
Pour que les gâcheurs (ou mortiers) puissent préparer les différents types de mortiers, qui permettron­t de sceller les pierres entre elles, il est important de préparer les sables de granulomét­rie différente­s. Là encore, aucune machine se substitue à...

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