LA RÉVOLTE DES CROQUANTS EN TROIS PÉRIODES
Les années 1594-1594 :
alors que les guerres de Religion et les famines ont laissé la région exsangue, des paysans du Périgord et du Limousin se révoltent contre l’augmentation des taxes. Refusant de travailler pour les seigneurs, les Croquants s’organisent quasi militairement et se lancent dans des attaques contre les receveurs d’impôts ainsi que les châteaux et les villes, et rédigent des doléances à transmettre au roi. Le mouvement gagne l’agenais, le Quercy, la Creuse… La noblesse réagit en levant une armée dirigée par le sénéchal de Bourdeilles.
Les années 1635-1637 :
dans un contexte de guerre avec l’espagne, les Croquants se révoltent à nouveau contre le gouvernement du cardinal de Richelieu et le matraquage fiscal. Des collecteurs d’impôts sont assassinés. Un gentilhomme, La Mothe La Forêt, est nommé à la tête d’une armée paysanne. Les Croquants s’emparent de Bergerac le 11 mai. Le 1er juin 1637, une armée levée par le roi met fin à la révolte, lors d’une bataille à La Sauvetat-du-dropt (Lot-et Garonne). Des leaders sont condamnés aux galères ou à la mort, mais la plupart des Croquants sont amnistiés. La guerre civile se poursuit jusqu’en 1642.
1707 :
dernière révolte paysanne, née à la suite de nouvelles taxes, notamment sur les contrats de mariage et de baptême. Elle éclate dans le Périgord et le Quercy. L’intendant de Haute-guyenne est assiégé à Cahors par plus de 10000 paysans. Mais elle est étouffée quelques mois plus tard par les Dragons.