NON AUX SENTIERS BATTUS !
DÉCOUVRIR LA MERVEILLE LOIN DE LA FOULE
Dans la rue principale du Mont-saint-michel, on entend souvent des visiteurs pester contre la vulgarité des boutiques de souvenirs et se plaindre de la foule qui s’y presse. Ces commerces appartiennent pourtant à la tradition du lieu puisqu’ils existent depuis le Moyen Âge. Quant à la foule, trois itinéraires permettent de monter à l’abbaye en évitant la bousculade.
Louis XI déjà s’était plaint, dit-on, du caractère mercantile des lieux. Mais il est vrai aussi que le principe du souvenir rapporté de voyage est né avec les pèlerinages. Et dans les Évangiles déjà, ne voit-on pas Jésus fustiger les marchands du Temple ? Tout cela encouragerait donc à considérer les étals avec indulgence. Mais cette indulgence n’empêche qu’après avoir accompli la traversée par les grèves, il reste quelque chose de brutal dans le contact avec la foule de ceux qui « font le Mont-saint-michel » comme ils ont « fait » le cirque de Gavarnie et « feront » les châteaux de la Loire. La Merveille mérite mieux.
ÉCHAPPER À LA FOULE
Qu’il s’agisse du cloître, de la terrasse de l’ouest, de l’escalier de dentelle, partout où l’on se sent entre ciel et mer, le caractère sacré des lieux s’impose. Par ailleurs, les éclairages sophistiqués du réfectoire aussi bien que les voûtes de l’abbatiale vous conduisent tout naturellement à la méditation. En prenant le chemin du retour par les grèves, il faudrait que