BESOIN DE MER
« Ma Bretagne est le pays des marins : pêcheurs à pied, ligneurs, gabariers, goémoniers, terre-neuvas, Islandais, corsaires, loups de mer chéris des palmarès du monde entier ». C’est ce qu’écrit Yann Queffélec en préambule de son Dictionnaire amoureux de la Bretagne. Nul doute que le photographe Charles Marion a fait sienne cette assertion. Son désir d’embarquer avec ces gens de mer l’a mordu au sang. Sa Bretagne est résolument maritime. Deux années durant, il est monté à bord de bateaux de pêche, caseyeurs, fileyeurs, chalutiers et ligneurs évoluant dans le raz de Sein ; a sauté sur le pont de porte-conteneurs, navigué sur les bâtiments de « la Royale », veillé à la table à carte sur un patrouilleur dans le golfe de Gascogne, observé les manoeuvres de la marine en bois à bord des goélettes Belle Poule et Étoile. Il a même été hélitreuillé sur un sousmarin nucléaire. De La Trinité-sur-mer au golfe de Saint-tropez, le photographe a tiré des bords avec les formules 1 de la régate. Chaque image est une histoire et chaque histoire un hommage à des femmes et des hommes extraordinaires : les marins. Avec ce livre, Charles Marion entre de plain-pied dans le petit monde des photographes de mer. Il semble déjà s’être fait une place de choix auprès de ses aînés, Philip Plisson, Jean Guichard, Jean Gaumy. C’est dit, yamat !