BALADE IMPÉRIALE
Capitale du Bas-berry, Châteauroux est une cité qui aime surprendre. À ceux qui l’imaginent volontiers bien (trop) sage, elle répond par un dynamisme culturel que nombre de plus grandes villes peuvent lui envier. La préfecture de l’indre possède un envié patrimoine avec deux châteaux, château Raoul (XVE-XIXE siècles) dominant les bords de l’indre, et le château du Parc (XVIIIE-XIXE siècles), les églises Saint-martial, Saint-andré, l’abbaye Notre-dame de Déols, le couvent des Cordeliers, l’ancienne manufacture Balsan (transformée en partie en « écocampus »)... Elle a également ses célébrités. Pour les plus médiatiques et contemporaines, on songe à Gérard Depardieu, Michel Denisot, aux romancières Sylvie Germain ou Christine Angot. Mais l’un des grands personnages historiques castelroussins reste Henri-gatien Bertrand (1773-1844). Grand maréchal d’empire, à la fois ingénieur, agronome et homme politique (député de l’indre en 1831), il fut l’un des plus fidèles compagnons d’armes de Napoléon Bonaparte, jusqu’à ses derniers jours à Sainte-hélène. À Châteauroux, dans la ville haute, son hôtel particulier abrite un musée napoléonien à plusieurs titres, présentant, outre une collection d’objets du Premier Empire, dont le célèbre reliquaire de Vivant Denon, un cabinet d’objets exotiques de l’époque : le sabre porté par Bonaparte à la bataille d’aboukir, des objets personnels de Joséphine, une volière de Sainte-hélène… Depuis cet été, dans le cadre d’un vaste programme de redynamisation du centre-ville (appelé Coeur d’agglo), la légende napoléonienne peut se découvrir pédibus via la place Napoléon, où se dresse une statue équestre de Jean-pierre Dussaillant représentant l’empereur, et le passage Joséphine-de-beauharnais. La place est un bon point de départ pour un périple impérial qui mènera le visiteur au musée Bertrand, au carrousel du cours Saintluc, à la place Sainte-hélène ou à l’ancien lycée impérial Jean-giraudoux.