Detours en France

OBSERVATIO­NS… SUR LE PIED DE GRUE

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La découverte de l’avifaune des étangs est un bonheur rare pour ceux qui aiment la nature, le calme et la discrète main de l’homme posée sur le paysage. Surtout lorsqu’arrivent la fin d’année et la migration des grues.

a Brenne est un plateau argileux sur lequel les moines et les seigneurs ont, dès le xiie siècle, fait creuser des étangs pour élever du poisson afin de nourrir la population. 700 ans plus tard, ce territoire de près de 200 000 hectares est percé de plus de 3 000 étangs, la plupart privés. La Brenne est divisée en deux parties, séparées par la vallée de la Creuse. Au nord, la Grande Brenne, mosaïque d’étangs remplis naturellem­ent d’eau de pluie, entre lesquels émergent des petites éminences de grès appelées buttons et des prairies pauvres réservées à l’élevage bovin. Au sud, la Petite Brenne, paysage également d’étangs mais reliés par un manteau forestier plus important. 33 000 habitants se partagent ce territoire. Jadis, on les appelait les « ventres jaunes », car de vivre dans cet environnem­ent détrempé, on les soupçonnai­t d’être atteints de malaria… La majorité de cette zone humide fragile est, depuis 1990, sous la protection du parc naturel régional de la Brenne. L’organisme s’assure des équilibres naturels, gère plusieurs étangs au travers de réserves naturelles et aménage des « parcours nature » et des observatoi­res pour les visiteurs.

ÊTRE LÀ AU BON MOMENT

Porte d’entrée pour les milliers de marcheurs, observateu­rs, photograph­es…, la Maison du parc distille quantité d’informatio­ns pratiques. Posée au pied du château du Bouchet et au bord de l’étang de la Mer Rouge, le plus grand de la Brenne avec 160 hectares, 70 000 personnes ont fréquenté l’endroit en 2015. Tous ont à peu près le même espoir : dénicher le meilleur plan d’eau ou sentier pour être là au bon moment, quand les oiseaux se montrent sous leur meilleur profil. Mais réussir une observatio­n en Brenne demande un peu de connaissan­ce et aussi pas mal de chance. Il ne faut pas hésiter à s’égarer sur les petites routes, à s’engager à pied ou à vélo sur un itinéraire balisé. Au lever du jour ou au crépuscule, vous devriez sans problème observer des animaux. Voyez l’étang des Essarts, dans la réserve naturelle de Chérine. En ce jour déclinant de fin octobre, quelques minutes suffisent depuis la cabane d’observatio­n pour distinguer

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