JEAN LE GALL
UN NÉO-BIARROT À LA PAGE
Être fils de Breton et de Gasconne, avoir été avocat d’affaires à New York et se retrouver éditeur régionaliste au Pays basque, à la trentaine à peine… Ce parcours atypique est celui de Jean Le Gall. Au siège, en périphérie de Biarritz, l’entrepôt gigantesque contredit la notion de petite maison: Atlantica existe depuis trente ans et, sur le rythme actuel de 17 ou 18 nouveautés par an, les stocks grossissent.
Les thématiques qui plaisent ? « Le surf a un incroyable succès, qui dépasse notre marché naturel du grand Sud-ouest. Cela nous a valu des critiques dans L’express, VSD et la première page du Monde. La biographie de Miki Dora par Alain Gardinier s’est écoulée à près de 10 000 exemplaires. » Mais le best-seller est autre : c’est Albert de l’espée, génie de l’ilbarritz, de Christophe Luraschi : plus de 20 000 exemplaires ! « C’est peut-être la dernière figure du Biarritz excentrique. Ce baron qui se fait bâtir le château d’ilbarritz autour d’un orgue monumental, qui joue Wagner fenêtres grand ouvertes mais qui invente aussi un système de climatisation à base de glace concassée… » Jean Le Gall se plaît dans cette région protéiforme, qui lui fait penser à une « mosaïque ». Il aime flâner du côté des Halles, sur la Grande Plage « ou boire un verre au Palais et se prendre pour Stavisky ! » Mais l’été, il se « bunkérise ». Il lit, à la recherche de « l’ennui utile ». Un idéal incompréhensible pour les flots de vacanciers qui se déversent sur le littoral à la même époque… Il répète avec sa troupe dans un lieu fascinant : une gare Napoléon III, déclassée en 1980 et que l’ancien maire Bernard Marie avait un temps transformée en Palais des Congrès. Thierry Malandain semble à l’aise dans ce temple ferroviaire reconverti. Estce parce que, comme tous les danseurs, il est un grand voyageur? « C’est vrai que nous tournons beaucoup, en Europe et dans le monde. »