Cambo-les-bains
1 demi-journée « Jamais un malaise, jamais une fausse digestion, jamais une insomnie. » Qui parle? C’est Jean Cocteau. Au début de l’automne 1912, il a écrit à sa mère en lui rendant compte de son séjour à Cambo-les-bains: il était invité chez son ami Maurice, le fils d’edmond Rostand. Ce lieu proprement miraculeux, où jaillissent des sources sulfureuses et ferrugineuses, c’est bien pour ses vertus curatives que le célébrissime auteur de Cyrano de Bergerac l’avait choisi. À l’époque, en 1900, il traînait une vilaine pleurésie, attrapée dans les couloirs humides du théâtre du Châtelet… Le maire de Cambo-les- Bains, le docteur Grancher qui avait travaillé avec Louis Pasteur, avait vanté auprès du dramaturge le climat incomparable de la petite cité perchée sur la Nive. Rostand avait fait plus que l’écouter: il avait débarqué avec toute sa famille pour y passer l’hiver. Mieux : tombé amoureux de la région, il s’était