Detours en France

PIERRE-ALEXANDRE AVALLET

PRÉLEVEUR EN EAU DOUCE

-

Connaissez-vous le street-fishing et le no-kill ? Ce sont deux façons de pêcher – prélever – en vogue. « Le street-fishing est une pêche légère. On emporte sa canne dans le tram et on y va ! Cela plaît beaucoup aux jeunes. Quant au no-kill, on relâche le poisson… après l’avoir photograph­ié ! », décrypte Pierre-alexandre Avallet, chargé de développem­ent pour la pêche à la Fédération du Rhône et de la métropole. Deux fleuves : forcément, à Lyon, la pêche, c’est une longue histoire! Et chacun des 23000 licenciés rhodaniens a son spot préféré. « Le Rhône et la Saône sont deux milieux différents. Le Rhône vient des Alpes, son eau est plus claire : on voit les poissons. La Saône, elle, descend d’une plaine alluviale : elle est plus trouble. »

De quoi orienter les espèces vers l’un ou l’autre ? « On trouve aussi bien dans le Rhône et la Saône des espèces carnassièr­es, brochets, sandres, perches, et des poissons fouineurs, carpes, barbots, brèmes. Mais à cause des PCB (polluants chlorés), on ne peut pas consommer ces derniers. » Pourtant, à entendre celui qui pêche depuis l’enfance, le milieu aquatique s’améliore. Même si l’on ne trouve pas encore d’anguille ni d’alose, « des espèces ont réapparu. Pour preuve, il y a des castors à Lyon et les loutres sont aux portes de la ville. Les pêcheurs reviennent », encouragés par l’aménagemen­t des rives et des accès plus aisés. Mais la « grande affaire » à Lyon, c’est le silure: « On le pêche en bateau. Contrairem­ent à ce que l’on peut croire, ce n’est pas un prédateur, Les plus grosses prises sont faites à Lyon; encore faut-il réussir à les sortir de l’eau! », sourit le spécialist­e. Sachant que le plus grand spécimen jamais extrait du Rhône mesurait… 2,53 m, on devine la difficulté de la tâche! « Avec les silures, j’ai cassé ma ligne à chaque fois ! », confirme Norbert, un Lyonnais de Gerland croisé ce matin-là sur les quais…

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France