CÉDRIC DUJARDIN

HAUTEUR DE VUE

Nous avons rendez-vous sur le roof-top. Soit la terrasse ultime de la Sucrière, bâtiment qui abrite le Sucre, cette scène des musiques actuelles: électro, rock, black music. Le lieu est à 360°, avec salle de concert et terrassebar ouverte sur la Confluence, la Saône et la colline de Sainte-foy. « Nous participons à l’émancipation du quartier, dont le Sucre est un des phares culturels », avance Cédric Dujardin, directeur d’exploitation.

Sur la scène électro, c’est devenu une référence en Europe, avec un son parmi les meilleurs du vieux continent. Une des pointures mondiales de l’électro, le Français Laurent Garnier, est d’ailleurs actionnaire majeur. Les DJ stars acceptent de mixer ici, en raison d’une acoustique qualifiée d’exceptionnelle. « Pour les étudiants, c’est devenu un lieu de passage obligé. Et nous avons beaucoup de city-breakers qui viennent à Lyon uniquement parce qu’il y a une soirée », insiste le manager. Ouvert toute l’année mais avec une programmation culturelle concentrée de septembre à mai, le Sucre organise les Nuits Sonores, un festival électro. Le regard de Cédric Dujardin sur le quartier? « Plus cela ira, plus les Lyonnais vont se l’approprier. On le voit déjà avec les balades sur le quai, le tram, l’arrivée de nouveaux habitants. Les modes de déplacements doux doivent encore se développer et les mentalités évoluer à ce sujet. C’est un quartier qui a de l’avance sur son temps. » Elle dirige la Sucrière, cet ancien Magasin général des Sucres du quai Rambaud, réaménagé en espace culturel et événementiel et qui abrite aussi les bureaux locaux de M6 et de RTL. Un lieu de béton brut idéal pour des expositions design, qui reçoit la Biennale d’art contemporain de Lyon (prochaine édition en 2019). En plus d’être un site de référence, la Sucrière fait le show à l’occasion de manifestations