La boule lyonnaise BOULE RAVAT CONFLUENCE :
PRIORITÉ À LA TRANSMISSION
Son allure de club moderne en retrait des rives de la Saône, dans le nouveau quartier de la Confluence, est trompeuse. Mettre les pieds à la Boule Ravat, c’est tâter le terrain d’une structure historique de la boule lyonnaise: elle a été fondée sur cette pointe fluviale en 1948. D’aménagements routiers en restructurations urbaines, elle est délogée plusieurs fois, avant de fusionner avec la Boule Perrachoise et de trouver sa place définitive quai Rambaud, entre les péniches et les immeubles récents. Le cadre design tranche avec les origines populaires de ce sport, apparu à Lyon au xixe siècle. Il devient à la mode après que le journal Lyon Républicain a organisé un concours place Bellecour, en 1894. À l’époque, on joue sur les terrains libres en bord de Saône et de Rhône puis dans la cour des cafés de quartier: Chez Nono, Albert, Philippe… EN COURANT, PAS PIEDS JOINTS ! À la Boule Ravat aujourd’hui, on se dit encore perrachois : « La Confluence, je n’arrive pas à m’y faire », reconnaît Peggy Couturier, membre de l'équipe féminine du club. Devant le café-clubhouse – très important, le café, dans ce sport! – sur les huit terrains impeccables, recouverts de terre battue et de sable, il y a là des jeunes, des femmes, des vétérans… Sous l'accompagnement d’alexandre Caslani, 22 ans et ex-champion de France des moins de 15 ans, les juniors s’entraînent dur. Ils pointent, tirent, avec ces gestes déliés propres à la Lyonnaise, où la boule est lancée en courant et non pieds joints comme à la pétanque. Une différence fondamentale ! « Nous sommes un club de quartier, familial et convivial. Et la seule