Les Brotteaux
1 demi-journée Au nord, c’est le parc de la Tête d’or; au sud, le cours Lafayette; à l’ouest, le Rhône; à l’est, le rail. Au centre, se tient un quartier encore peu connu des touristes, les Brotteaux, grand parallélépipède dont la quasi-totalité des rues est tracée en damier. Un morceau du vie arrondissement résidentiel et chic qui tend vers une ambiance populaire, à mesure que l’on s’éloigne du parc pour se rapprocher de la gare des Brotteaux. De la même façon que l’extension sud de Perrache a été réalisée pour installer des activités industrielles, la rive droite du Rhône est aussi aménagée dans la seconde moitié du xviiie siècle, mais pour en faire une zone d’habitat. « Les Brotteaux ont été peuplés dès l’origine par des gens de la Presqu’île et du quartier d’ainay », éclaire Paul Moreau, professeur de philosophie retraité. Passionné par sa ville, il est accompagnateur de baladesdécouvertes pour les touristes en tant que greeter – un guide bénévole, désireux de faire connaître l’endroit où il vit. UN ÉCHEVEAU DE VOIES RECTILIGNES À partir des années 1760, l’architecte et urbaniste Jean-antoine Morand projette de transformer les espaces agricoles de la rive gauche du Rhône en quartier résidentiel, afin d’offrir à la ville l’agrandissement dont elle a besoin. Le secteur est plat, il n’y a pas d’obstacle : à quoi bon s’embarrasser de rues courbes! La géographie urbaine est fixée dans le marbre. L’accès principal au quartier, depuis le centre, s’effectue par le pont Morand et la place