LA FONDATION SAINT-IRÉNÉE :
PRÉCIEUSES DONATIONS
3 millions d’euros. C’est le total des dons que recueille bon an mal an la fondation Saint-irénée, discrète institution abritée dans les murs du diocèse de Lyon, au pied de la cathédrale Saint-jean. « Le diocèse ne fait que du culte. La fondation a pour but de collecter de l’argent pour financer la rénovation du patrimoine et aider des associations », éclaire Étienne Piquet-gauthier, son directeur. Le principe n’est pas nouveau: cela existe à Paris et dans bien d’autres villes. En versant de l’argent à une fondation, les donateurs peuvent défiscaliser ces sommes. « Ce qui est vraiment lyonnais, c’est le lien entre les familles industrielles historiques et le catholicisme social. C’est un héritage qui continue, l’attachement à donner aux oeuvres est très ancré », assure Étienne Piquet-gauthier.
« DES PASSEURS ENTRE CEUX QUI DONNENT ET CEUX QUI FONT » À l’entendre, la collecte est encore plus forte aujourd’hui qu’elle ne l’était hier : « Sans doute est-ce lié au nouveau regard que portent les jeunes sur la chrétienté », juge-t-il. Il ne dévoilera pas l’identité de ses généreux donateurs – « des particuliers, dont pas mal de jeunes, justement » – mais parle plus volontiers de l’usage fait de cet argent : « Nous avons participé à l’aménagement de l’antiquaille, de la cathédrale, et de Fourvière un peu. Nous restaurons des orgues et avons le projet de rénover l’intérieur de la cathédrale. » La fondation aide également à la sauvegarde des madones lyonnaises, ces statuettes qui se nichent dans l’espace public, dans les encoignures d’immeubles victimes