Le pays de Crémieu
1 journée IGN 1/25000, Crémieu 3131 E On ne sait quelle saillie aurait tentée Frédéric Dard s’il avait vu le virage pris par son territoire. L’enfant de Bourgoin-jallieu qui grandit à Saintchef et devint, adulte, un fin gourmet, aurait sans doute applaudi l’élan agricole de sa région, lui qui disait en substance que la France possède la meilleure cuisine, les meilleurs vins de la Création. Voilà un bout d’hexagone dont l’intérêt liminaire, avant d’être (re) devenu terre gourmande, est de former une drôle de péninsule en triangle, pointée vers un coude du Rhône. De par sa forme et son « isolement », on l’a longtemps appelée l’isle-crémieu. Avant de la rebaptiser les Balcons du Dauphiné. C’est vrai: c’est un balcon, une « portion de camembert » calcaire surélevée au-dessus du fleuve. Qui regarde la plaine de l’ain à l’ouest, la barrière du Bugey à l’est. Et qui dit calcaire dit failles, trous, affaissements… À La Balme, la falaise est entaillée par une grotte qui se visite depuis 1807.
ENTRE FRANCE ET SAVOIE Sur le plateau, le site de Larina, à Hières-sur-amby, confirme le rôle du territoire, vigie naturelle sur les menaces surgies de la plaine. Larina abrite des vestiges d’un domaine occupé de la préhistoire au haut Moyen Âge. Ailleurs sur le plateau, bois et étangs constituent d’authentiques espaces de balades pédestres ou cyclistes. Et depuis peu, Viarhôna, un itinéraire pour deux-roues tracé du lac Léman à la Méditerranée, aménage ses tronçons sur des pistes fluviales propices aux échappées. Ne serait-ce que pour cette originalité, le territoire mérite une visite. Si l’on évoque le patrimoine, les Balcons du Dauphiné appartiennent à cette catégorie de « petits pays » dépourvus de grands sites mais disposant d’une vraie identité. Ainsi Vertrieu. À l’extrême pointe