Detours en France

OLIVIER BOURGAUD

L’HOSPITALIT­É À DEMIS

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Il fait la bise à une habituée, donne une tape amicale sur la joue d’un enfant, dit un mot gentil à une maman… C’est samedi à Crémieu et la brasserie des Ursulines se remplit doucement, comme chaque fin de semaine. Cela fait dix ans qu’olivier Bourgaud a ouvert ce lieu dans l’ancienne chapelle (1732) du couvent des Ursulines, devenu après la Révolution un atelier de fabricatio­n de chaussures. Un bel endroit, avec une déco de caractère: plancher en pierre, du bois partout, escalier central façon saloon, comptoir de vente avec tireuse à bière.

N'allez pas croire que les cuves sont cachées : la production de bière s’effectue dans la salle, devant les clients. Ceux d’origine rurale qui fréquenten­t le lieu se mêlent aux nouveaux habitants, cadres, employés, tous en quête d’une vie « différente ». La brasserie fait un peu la synthèse entre ces population­s. « Toutes les catégories sociales viennent ici. Nous sommes un lieu atypique et nous avons su conquérir notre clientèle. Nous appartenon­s désormais au paysage de Crémieu et même le député-maire (Alain Moyne-bressand, ndlr) fait notre promotion ! », se réjouit Olivier Bourgaud. Les concerts proposés le week-end, qui attirent jusqu’au public lyonnais, sont aussi un élément fédérateur.

Le succès du lieu tient beaucoup à la personnali­té de son fondateur : « J’aime manger, boire, faire la fête. Je voulais faire de cette brasserie un espace de fabricatio­n, de dégustatio­n, de rencontres, d’animations… », explique l'ancien profession­nel du tourisme. Dans ce village où règne la mixité sociale, la greffe semble avoir pris.

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