UN FABULEUX PATRIMOINE
Limoges s’embellit et réveille son héritage médiéval, social et culturel.
À ceux qui ne connaissent pas Limoges, nous disons ceci : arrêtez-vous, la ville va vous étonner. Première surprise, son centre ancien est double. D’un côté, la vieille cité ecclésiastique, ramassée autour de la cathédrale Saint-étienne. De l’autre, le quartier du château, coeur commerçant animé par les habitants, dont une communauté étudiante grandissante.
Calme et résidentielle, à l’écart de l’agitation si ce n’est la rue Haute-cité et ses restaurants-terrasses, la cité est dominée par la majestueuse cathédrale de style gothique. Entamée en 1273 et achevée en… 1888, elle a remplacé un édifice roman dans lequel Richard Coeur de Lion fut couronné duc d’aquitaine, en 1169. La cathédrale, immense vaisseau en pierre de granit, protège quelques splendeurs : le portail Saint-jean du xvie siècle, en gothique flamboyant, avec sa magnifique porte sculptée en chêne; le jubé en calcaire, de la même époque; une Vierge noire en émail, oeuvre contemporaine d’une artiste locale.
UN FORT CAPITAL ARTISTIQUE
À côté de la cathédrale se tient le musée des Beaux-arts. Cette bâtisse de la fin du xviiie siècle, ex-palais de l’évêché aux parquets et aux stucs conquérants, est un témoin direct du capital artistique de Limoges et de sa spécialité: les arts du feu. Si la porcelaine est le porte-étendard de la ville, l’émail l’a précédée dès le xiie siècle. Toujours vivant, cet art a été relancé par