ASSIS AU RAS DE L’EAU, IL FAUT LEVER HAUT LA TÊTE POUR APPRÉCIER L’ALIGNEMENT PARFAIT DES MAISONS BOURGEOISES À PIERRE MOUCHETÉE ET TOURELLES ARDOISÉES, BÂTIES SUR L’ÉPERON ROCHEUX DANS UN MÉANDRE DE LA VÉZÈRE.
découvrir », (Mémoires d’une jeune fille rangée). La soudaine et inattendue densité d’habitats – au regard du « désert » traversé jusque-là – et la présence d’anciennes carderies signalent l’arrivée à Uzerche. Voici, à droite, le Puy Grolier, éminence herbeuse dressée face à la cité haute. Puis la base de la Minoterie, QG du prestataire Vézère Passion, organisateur des descentes sur la rivière. Assis au ras de l’eau, il faut lever haut la tête pour apprécier l’alignement parfait des maisons bourgeoises à pierre mouchetée et tourelles ardoisées, bâties sur l’éperon rocheux dans un méandre de la Vézère. Au centre, la masse imposante de l’ancienne école primaire supérieure domine le décor, avec ses quatre niveaux sur arcades. Mais l’eau couleur marc de café nous entraîne inexorablement plus loin… Aussi repasserons-nous plus tard à Uzerche. Après avoir longé la Papeterie, ancien lieu de production cartonnière devenu écoquartier (lire aussi encadré p. 82), puis apprécié d’un coup d’oeil le clocher typique bas-limousin de la collégiale d’uzerche, la rivière retrouve ses accents de nature. Le lavoir couvert de la cité médiévale désormais dans le dos, le coup de pagaie se fait plus puissant. C’est normal, la rivière est stoppée en aval par le barrage hydroélectrique du Gour Noir. Cette glisse silencieuse au milieu des versants boisés offre une dernière occasion de contempler le paysage, avant de tirer sa révérence et de hisser l’embarcation hors de l’eau. La descente n’est pas pour autant achevée. Au-delà du viaduc SNCF, « le plus long d’europe en pierre à une seule arche », est-il dit –