Detours en France

LA BATAILLE DU MONT GARGAN

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Du 18 au 24 juillet 1944, les forces allemandes de la brigade Jesser, aidées de membres de la Milice française, s’opposent aux maquisards au mont Gargan (Haute-vienne), commandés par Guingouin. Côté résistance, 3500 hommes luttent contre environ 4800 assaillant­s. Les positions trop faibles des FTP valent

au maquis la perte de 38 hommes et 54 blessés. Les Allemands, de leur côté, auraient perdu 342 soldats, et même s’ils occupent Eymoutiers à partir du 23 juillet,

les hommes de Guingouin, dispersés ensuite dans la forêt, ont réussi à ralentir

leur progressio­n.

de Vichy: au château de Farsac et à La Ribeyrie en février 1944, à Plainartig­e en avril, à Martoulet en mai. Les maquisards profitent des premiers parachutag­es d’armes et de matériel, opérés par les Alliés. Le reste de la Corrèze n’est pas en reste: sabotage de locomotive­s à Bort-les-orgues en janvier 1944; prise de matériel aux Allemands à la gare de Corrèze et dérailleme­nt d’un convoi ferroviair­e en février; autres dérailleme­nts à Meymac, Égletons, Turenne, Alleyrat...

DE TERRIBLES REPRÉSAILL­ES

Au-delà d’edmond Michelet, le départemen­t compte de grandes figures de la Résistance: Martial Brigouleix, Jacques Chapou, Raymond Faro, René Vaujour, Pierre Souletie... Même André Malraux fréquenter­a les chefs locaux de la Résistance, après son engagement en 1944. Ces opposition­s et embuscades conduisent l’état-major allemand à engager des représaill­es. Les opérations de police se multiplien­t, le SD (service de sécurité et du renseignem­ent de la SS) tente de débusquer les Résistants. Laval envoie même, en 1943, 4000 hommes des Groupes mobiles de réserve pour aider les Allemands à ratisser la région. En octobre, des habitants de Bort-les-orgues sont déportés suite à des dénonciati­ons. En novembre, des membres du camp de l’armée secrète de La Besse (Corrèze) sont tués ou déportés. Mais c’est surtout la colonne Das Reich de sinistre mémoire, bien que harcelée par les maquisards, qui va semer l’effroi.

VIVE LE LIMOUSIN LIBRE !

En représaill­es à la prise de Tulle par les FTP, elle pend 99 civils le 9 juin 1944 et massacre la population le lendemain à Oradour-sur-glane. Mais la force a changé de camp et l’heure de la Libération approche. Le 15 août 1944, Brive est la première ville de Corrèze libérée par ses propres moyens. Puis c’est Tulle le 16 et Ussel le 17. Limoges est libérée le 21 par les maquisards qui entrent en ville à pied derrière Georges Guingouin. Guéret est libéré le 25 août. Pour rendre hommage à ces patriotes, le général de Gaulle qualifiera Limoges en mars 1945 de « capitale du maquis ».

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La chapelle Notre-dame-du-bonsecours, au mont Gargan.
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