SAMUEL VANNIER :
Plus de 750 mètres de linéaires de documents. Et même 2,5 kilomètres, en comptant un autre site d’entreposage des VNF (Voies navigables de France) en banlieue toulousaine. « Il y a là beaucoup d’écrits, de rapports, de pièces comptables, de plans du canal. Et aussi un fonds d’objets, instruments de topographie, maquettes, outillages… », éclaire Samuel Vannier, chargé des Archives et des Projets culturels du canal du Midi au sein de l’établissement public, à Toulouse.
Depuis plus de vingt ans, l’homme fouille et retourne les arrière-boutiques d’archives départementales, de directions de l’armée (beaucoup d’ingénieurs du canal étaient des militaires), de bâtiments des VNF… pour récupérer des trésors. « Sur un site, à Narbonne, j’ai retrouvé le dossier de construction du pont-canal du Répudre, le premier en France, réalisé par Pierre-paul Riquet. Il contient des devis et des échanges de courriers avec son architecte. Je m’attends toujours à trouver des choses intéressantes ! » À Toulouse, ce fonds unique est accessible au public, sur rendez-vous. Tout au long de l’année, chercheurs, étudiants, amateurs passionnés et porteurs de projet s’y plongent avec intérêt. « Les porteurs, lorsqu’ils ont un projet pour une maison éclusière, ont besoin de s’imprégner de l’histoire du lieu. » Fasciné par Riquet et ses descendants, Samuel Vannier accompagne les initiatives culturelles des collectivités locales autour du canal. Une occasion de plus pour dénicher, peut-être, d’autres trésors…