À PARTIR DE 1681
UN NOUVEL AXE ÉCONOMIQUE… AMÉLIORÉ EN PERMANENCE Les fils de Riquet, Jean-mathias, baron de Bonrepos, et Pierre-paul, comte de Caraman, prennent en main la fin du chantier.
Début 1681, les derniers ouvrages d’art entre Castelnaudary et Béziers sont terminés. Du 15 au 25 mai, le Canal royal de Languedoc est mis en eau en totalité. Il est inauguré, au cours d’un voyage où 26 barques sont convoquées. Mais rapidement, des défauts de finition apparaissent, nécessitant une mise à sec du canal. C’est le prélude d’une longue série de travaux de consolidation et d’amélioration. En 1683, après une nouvelle mise en eau, le canal est décrété « bon pour le service ». À l’issue d’une
ultime vérification menée en 1684 sur ordre de Louis XIV, celui-ci délivre aux héritiers de Riquet, en avril 1685, les lettres confirmant la réussite de l’entreprise. La famille de l’ingénieur va alors s’atteler à gérer le canal… et à en prélever les dividendes. Mais, dès la même année, de nouveaux problèmes apparaissent : le canal s’ensable et des ouvrages se dégradent. Début 1686, sur décision du roi, Vauban vient inspecter le canal: l’architecte militaire, spécialiste de la poliorcétique, est aussi ingénieur hydraulicien. Il propose des modifications et la construction de nouveaux équipements. Ce programme de consolidation est lancé en 1687 et s’achève sept ans plus tard. En 1694, le canal est enfin opérationnel et peut assurer sa pleine mission de transport entre la Méditerranée et l’atlantique, via Toulouse et la Garonne.