LE GOUFFRE DE CABRESPINE : AVENTURES EN SOUS-SOL
Heureuse est la propriétaire du terrain placé juste au-dessus du gouffre de Cabrespine ! La loi française lui permet d’être détentrice de son sous-sol. À ce titre, elle loue l’excavation à la société exploitante du site. Une rente opportune pour un gouffre remarquable, découvert seulement en 1968 au pied de la montagne Noire, et ouvert au public il y a un peu plus de trente ans. Cabrespine est l’archétype du relief souterrain karstique. Hormis le fait qu’il y fait frais l’été, les visiteurs peuvent apprécier une cavité de 250 mètres de profondeur, et l’arsenal complet des concrétions façonnées par l’eau. Spécialités: les disques de calcite, visibles depuis une passerelle de verre. Originalités : les visites spéléos « Rivière Souterraine », et un parc d’aventures unique, Accro Grotte, avec tyroliennes, ponts de singes et ponts népalais. Tarif : 11,60 €. Gouffre géant. 11160 Cabrespine. 04 68 26 14 20. gouffre-de-cabrespine.com
dans les vignes, au bout d’une route bordée de murets et de quelques capitelles (cabanes) de pierres sèches. Pépieux se déploie autour de l’église Saint-étienne, au clocher carré fortifié. À Rieux-minervois, l’église romane Sainte-marie est bâtie sur un curieux plan heptagonal. À l’ouest, le Minervois héraultais devient audois. Rien ne change, ou presque. Des oliviers, concurrents de la vigne, affirment un caractère méditerranéen bien trempé. Ici, se cache une perle : Caunes-minervois. Son ancienne abbaye bénédictine, Saint-pierre-saint-paul, bâtie du xie au xive siècles, possède un chevet d’église encadré de deux tours, fleuron de l’art roman méridional. Elle a été agrandie d’un nouveau cloître au xviiie siècle. Le choeur des moines abrite les reliques des saints martyrs de Caunes (Armand, Luce, Alexandre et Audalde), honorés depuis le xe siècle, et célébrés chaque année en juin.
CAUNES-MINERVOIS, UN MARBRE ROYAL Caunes-minervois peut également se prévaloir d’un sceau royal. Déjà exploité au temps des Romains, le marbre rouge, « incarnat », de ses carrières a été choisi par Louis XIV.
Le château de Versailles et, plus tard, l’opéra Garnier de Paris, en ont été décorés. La carrière du Roy nous raconte cette épopée. Elle est aujourd’hui abandonnée, et un sentier y mène, au milieu de falaises rouges. À présent extrait dans d’autres sites, ce marbre est toujours recherché pour la décoration. Une balade dans le village montre qu’il a été utilisé en abondance, localement: pour l’autel de l’église abbatiale, pour la fontaine de la place de la République, pour celle de la rue d’aiguebelle…