En rando avec Jean Giono
Colline,
Regain
Il y a, dans Regain, une phrase toute simple, qui donne envie d’aller voir: « Gédémus le rémouleur sort du bureau de tabac de Sault ». Car il s’enfonce ensuite dans des pays, où « il n’y a plus rien » et où « la terre gronde sous les pieds ». Est-ce l’imaginaire de Jean Giono qui parle, ou ces sites existent-ils vraiment ? Pour le savoir, quittez Sault par la tranquille D245, en direction de Saint-christol. Deux
Les paysages des romans de Jean Giono vous ont séduit ? Sachez qu’il est facile de retrouver l’ambiance de de ou du Nous vous proposons cette boucle sur des chemins faciles entre les bourgs de Sault et de Saint-christol, aux confins du Vaucluse et des Alpes-de-haute-provence.
Hussard sur le toit. kilomètres plus loin (300 mètres après la piste menant au lieu-dit Jean Blanc), prenez à gauche la voie qui s’engage en sous-bois vers Les Perrets. À un carrefour où se rencontrent cinq chemins, prenez en face celui qui s’oriente sudest, et laisse à sa gauche Les Perrets. À chacune des fourches rencontrées, prenez à gauche, pour arriver sur la bonne piste : celle qui relie les fermes des Adrians et du Grand Jas. Ici, commencent les grands espaces. Et pour peu que souffle un mistral entêté, quand on regarde vers le plateau d’albion et, au-delà, la montagne de Lure, on est bien d’accord avec Giono !
HORS TRACE
Prenez à gauche vers Les Adrians et, de là, vers Les Roumigières, par une voie bien entretenue. Vous vous trouvez maintenant dans une zone désertique, en effet, au sol ras et dur. Le plateau d’albion, camp militaire, est à 1 kilomètre; l’itinéraire s’en écarte largement. Après les réserves d’eau des Roumigières (afin d’éviter d’entrer dans la propriété, faites un peu de hors trace pour rejoindre plus loin le chemin), continuez vers La Sigoyère, toujours dans la direction sud-est, jusqu’à trouver une piste qui conduit à l’entrée du bourg de Saint-christol.
le moulin. Cette petite route mène à un réservoir d’eau, et se prolonge par un chemin. 3 kilomètres plus loin, vous passez le lieu-dit Les Agneaux. Les ruines évoquent fort bien le site où, dans Regain, Gédémus et Arsule organisent un bivouac pour la nuit. Si le chemin est ensuite moins roulant pendant quelques centaines de mètres, au niveau de la ferme des Cougnoux, vous rejoignez la D245: vous n’êtes alors plus qu’à 7 kilomètres de Sault.
Les origines de la recette de la fougasse, à base de farine blanche, de levure et d’huile d’olive, sont mystérieuses.
Comme sont celles de son nom. Il lui viendrait d’un certain commandant Fougasse, bailli de l’ordre de Malte à Manosque qui, paraît-il, en était friand. Peut-être… On peut aussi raccorder « fougasse » au mot « foyer », via le latin « panis focacius ». Soit « pain cuit sous les cendres du feu » : cette cuisson-test permettait jadis au boulanger de vérifier que son four était à bonne température, avant d’y placer les miches. La fougasse était dévorée comme casse-croûte, dans la matinée, par l’artisan et ses apprentis.
UN CASSE-CROÛTE POUR LES BOULANGERS