Dimanche Ouest France (Finistere)
Toute la France a adopté ses poulaillers bretons
Passionné par les poules depuis l’enfance, le Breton Xavier Pisson a créé sa start-up à 17 ans. Depuis l’épidémie de Covid, les poulaillers qu’il conçoit et fait fabriquer en Bretagne ont la cote.
« Les poules ont tellement de super pouvoirs ! » Xavier Pisson a 24 ans, mais toujours les yeux du gamin de 6 ans qu’il était en découvrant la passion de sa vie.
« Ça a commencé dans la ferme de ma grand-mère », raconte le Costarmoricain originaire de Plélo, installé à Rennes. Tombé dans le poulailler dès l’enfance, il consacre son adolescence à en fabriquer. « Au début, c’était pour les voisins. Et puis, je me suis dit que je pouvais peut-être gagner de l’argent. »
Reconnexion à la nature
À 17 ans seulement, Xavier fonde Cot Cot House, sa start-up spécialisée dans la conception de poulaillers.
« Ils sont tous personnalisables, solides, pratiques et faciles à utiliser »,
assure le jeune chef d’entreprise, qui fait fabriquer les cabanes pour gallinacées dans sept établissements bretons employant des personnes en situation de handicap.
« Ça me coûte plus cher, mais j’y tiens. » Car bien plus qu’un animal qui caquette, la poule est à ses yeux un « animal extraordinaire », capable de miracles. « Elle est un vrai vecteur de lien social. Pour les enfants, pour les aînés. »
Comme cette dame âgée installée en Ehpad qui, chaque matin, se lève pour aller voir les cocottes installées dans un poulailler qu’il a conçu. Ou ce vieux monsieur atteint d’Alzheimer qui a retrouvé la parole autour des poulettes.
« On a aussi mis au point un poulailler
adapté aux personnes à mobilité réduite. Un monsieur en fauteuil roulant en rêvait », raconte le Breton, fier de ses racines rurales et de son « bon sens paysan ».
Vendus dans toute la France, ses poulaillers ont le vent en poupe depuis la crise du Covid. « Les gens étaient à la maison, il faisait beau, ils avaient du temps. Les ventes ont explosé. »
Depuis, le besoin de reconnexion à la nature continue d’animer les clients, aux profils variés. « Il y a les
familles avec enfants, qui veulent des oeufs et réduire leurs biodéchets. Les retraités, aussi, qui veulent faire plaisir aux petits enfants. » D’autres ont simplement envie de « manger sain ». Passer le cap et adopter des poules « est d’une simplicité enfantine », assure Xavier Pisson, qui a mis au point un guide pratique répondant aux questions récurrentes.
À condition d’avoir un extérieur (10 m² de parcours par poule recommandés), les obstacles imaginés
sont surmontables. « On peut partir en vacances, éviter les nuisibles et les odeurs ! »
En plus des particuliers, les entreprises sont de plus en plus friandes de cocottes. « Ça rentre complètement dans leur responsabilité sociale et environnementale », pointe l’entrepreneur, qui a installé un poulailler au Paris Saint Germain.
Site internet :