Dimanche Ouest France (Finistere)
Comment cesser de se laisser envahir
Psycho. Quand on a laissé enfreindre ses limites par le travail, des sollicitations, des gens envahissants ou malveillants, on peut encore réagir.
La carte de ses territoires
Dans Ne vous laissez plus envahir (Eyrolles), l’autrice Anne-Isabelle Quelderie propose de réfléchir aux différents territoires qui composent nos vies : familial, professionnel, amoureux, amical, etc., en se demandant : « Comment je me sens dans mes territoires ? » sur une échelle de zéro à dix. Puis elle cite la thérapeute Véronique Brard, qui conseille de se poser la question suivante : « Que faites-vous que vous ne voulez pas faire et que ne faitesvous pas que vous voulez faire ? »
Cerner ses valeurs
« Les valeurs sont les piliers de notre territoire intime, poursuit Anne-Isabelle Quelderie. Si elles sont satisfaites, nous nous sentirons bien. Si non, nous ressentirons de l’inconfort jusqu’à un mal-être profond. » Elle conseille de lister ses valeurs, de déterminer les trois principales, de vérifier si elles sont bien présentes dans ses relations et activités, puis de repérer d’éventuels conflits entre les valeurs.
Se connecter à ses ressentis
« Si nous apprenons à prêter attention aux messages de notre corps, nous saurons détecter les variacréons tions infimes qui nous font nous sentir inconfortables », explique l’autrice. C’est signe qu’une de nos limites a été discrètement dépassée. Après un échange avec quelqu’un, on peut se demander : ma sensation est-elle de l’ordre de l’attraction, de la répulsion ou du neutre ?
Veiller à la réciprocité
« Nous connaissons tous des personnes qui reçoivent sans jamais donner, ouvrant ainsi la porte au déséquilibre et aux rancoeurs. » On peut se sentir envahi par une relation à sens unique. « Si nous donnons sans recevoir, nous chez l’autre une dette morale, ajoute Anne-Isabelle Quelderie. Cela engendre une forme de pouvoir sur l’autre. Si nous recevons sans donner, nous subirons tôt ou tard le remboursement. »
Savez-vous dire non ?
S’autoriser à dire non est difficile pour les gentils, surtout pour celles et ceux qui ont intégré, depuis l’enfance, les injonctions « sois parfait » ou « fais plaisir ». Mais c’est nécessaire pour défendre son territoire. « L’essentiel est de ne jamais aller contre soi. Êtes-vous capable de ressentir quand vous avez envie de dire non ? » Pour s’aider, on peut penser : « En disant non, à quoi estce que je dis oui ? »
Garder trace
Parfois, quelqu’un nous envahit de manière insupportable. Pour en prendre conscience et devenir plus lucide, on note les situations, ses ressentis, on observe et on accumule les preuves. Puis on choisit de mettre fin à la situation ou la relation, de fuir ou encore, dans un cas de force majeure, de recourir à la justice.