Dimanche Ouest France (Vendee)
L’Aveyron, terre de K.- O. pour Angers Sco
Après un départ idéal, le Sco s’est sabordé avant de se déliter. Dans les cordes après le repos, il a été mis K.- O. par son adversaire. Et ne pas avoir été enmesure de réagir a de quoi inquiéter.
Quand, depuis Angers, on met le cap au sud pour rallier Rodez, où le Sco était attendu hier soir pour disputer son match de la 6e journée de Ligue 2, on s’attend davantage à arpenter une terre de rugby. Les longs poteaux dressés vers le ciel deviennent vite vos compagnons de voyage dès lors que les kilomètres défilent au gré des heures.
En Aveyron, sur cette terre d’Occitanie, le groupe angevin a été confronté à une autre discipline : la boxe. Et ce n’est rien de dire qu’il n’est pas sorti vainqueur de son combat. « On doit même se faire tout petit, résumait laconiquement Jordan Lefort au terme d’une défaite (1- 4) en forme de claque. On a craqué dans les têtes. On s’est peut- être vus un peu trop beaux. Notre entame de deuxième période a été catastrophique. Du coup, ça fait mal à la tête. »
La séquence incriminée a en effet claqué comme une série crochet- uppercut : deux buts concédés en trois minutes. Alors que le Sco menait 1- 0 depuis la 2e et le troisième but de la saison de Diony. Et qu’il avait plutôt bien géré sa première période, malgré 10 dernières minutes qui l’ont vu être pressé dans sa surface.
Lefort : « On doit se faire tout petit »
Mais il y a donc eu ce retour des vestiaires. Et ce ballon aérien qui a mis Bamba et Hountondji au supplice
pour laisser Corredor égaliser (1-1, 46’). Puis un autre délivré par Rajot qui a eu tout le temps de se promener devant la surface et un bloc statique pour servir Waniss Taïbi, un ancien de la maison, pour un 2- 0 limpide
(49’). Sur le ring, pas de cadeaux...
« On a payé cash nos erreurs, déplorait Alexandre Dujeux. Les gars étaient prévenus que Rodez allait réagir. Mentalement, ce n’est pas terrible de se faire rejoindre aussi vite. Rodez a fait le job, pas nous. »
Et encore, on n’avait pas tout vu… Car après, ce fut le jab. Le Sco a eté sonné, puis dans les cordes. Les têtes châtiées, surtout. « J’ai rarement vu mon équipe comme ça, aussi désordonnée, continuait le coach. On ne s’est pas comporté comme une équipe. On a laissé des espaces, on s’y est mal pris. On s’est précipité et on a perdu l’équilibre. »
La faute à une fragilité mentale qui aura été l’enseignement de cette déroute. « La frustration a fait que chacun a voulu revenir, constatait le technicien. Mais pas de la bonne manière. Tactiquement et émotionnellement, on a mal géré. On avait de la confiance et on était en vigilance : c’est de notre faute, voilà tout. »
« Individuellement, il faut une prise de conscience, résumait Cédric Hountondji. Je ne tire sur personne, mais il faut qu’on soit ensemble. Pourtant, on en a parlé à la mi-temps… Je ne peux pas vous dire pourquoi… »
Les deux derniers buts de Rodez sont éloquents. Sur le n° 3 ( 86’), Hountondji, l’autre, n’a été attaqué ni par Valery ni par Fofana et a donc pu tranquillement marquer. Le quatrième a été le chef d’oeuvre de Rajot ( 88’), qui s’est promené entre les lignes angevines durant toute la deuxième période, avant de décrocher un missile. Un dernier direct qui amis Angers au tapis. L’Aveyron, hier soir, a rimé avec gnons. Et K.- O. avec Angers Sco...