Dimanche Ouest France (Vendee)
Près d’Angers, des arbres plantés en guise de « symbole »
Hier matin, sous une pluie continue, ils étaient environ 60 à s’être réunis devant la centrale de béton de SaintBarthélemy- d’Anjou, aux portes d’Angers. Pour un rassemblement annoncé « pacifique, festif mais déterminé ». Trois adjectifs respectés même si quelques peintures ont été lancées sur le site.
Au menu, notamment, la plantation de divers arbres et plantes au pied des grilles. « Une action symbolique » , glisse l’un des participants, enseignant retraité au coup de bêche efficace.
À Chemillé, l’après- midi
Au micro, les discours étaient axés sur les « méfaits » des industriels du béton. « Celui- ci prospère aux dépens de la santé de nos écosystèmes et de l’eau. Ce béton, c’est une extraction abusive de sable […] Celle- ci génère une pollution des nappes phréatiques, la disparition des plages et d’îles entières, une érosion des côtes, la destruction d’écosystèmes marins comme terrestres. »
Incidence sur la santé « en cas de contact répété pouvant occasionner desmaladies cardio vasculaires graves » , artificialisation « abusive de terres agricoles et d’espaces naturels » , passé de Lafarge, ont été autant d’arguments avancés par les membres actifs des Soulèvements de la Terre.
Lesquels ont conclu leur action angevine en dessinant et écrivant des slogans à la craie sous le tunnel situé à proximité. Parmi eux, un mélange de générations apprécié de tous. « Les jeunes apportent un regard précieux sur le climat, glisse un enseignant venu avec son fils. C’est bien et je pense que ce mouvement est une force qui va monter grâce à la prise de conscience plus générale. »
Une partie du groupe a ensuite pris la direction de Chemillé où se situe un autre site Lafarge pour une action surprise cette fois. Ils y ont notamment construit un mur en terre paille.
« Un clin d’oeil sur les alternatives de construction » , sourit l’un d’eux.