Dimanche Ouest France (Vendee)

En EWC, « le côté artistique peut s’exprimer »

Cette année, la moto du team BMRT 3D Maxxess Nevers découvre la EWC, la catégorie reine de l’endurance. Un changement qu’ont opéré d’autres teams des paddocks, sans regrets.

- Ulysse LLAMAS.

En déambulant dans les paddocks, ça ne change pas grand- chose. Une nouvelle plaque à fond noir, celle à fond rouge est bien rangée dans les tiroirs. La nuit, des phares blancs, pas jaunes. Pour la saison d’endurance, le team n°24 du BMRT 3D Maxxess Nevers a choisi ces nouvelles parures. Les Nivernais quittent la catégorie Superstock et évoluent désormais en EWC.

Évoluer en catégorie reine ne fait pas peur à Romain Mangé, son Team manager. « C’est moins de pression qu’en Superstock, quand on avait gagné le titre (en 2021). C’est moins de pression d’être outsider que d’être favori », juge- t- il. Pour sa première compétitio­n en EWC, le team est parti en 16e position sur la grille des 24 Heures Motos mancelles.

Autre statut

Un nouveau pari qui témoigne aussi d’un changement de statut des Nivernais. Le Team n°53Mana’Au Competitio­n a choisi cette nouvelle vie la saison dernière. Dominique Messager, le manager de l’équipe mayennaise, précise : « Le superstock, c’était très bien. Mais l’EWC nous permet de modifier un peu la moto. Le cahier

des charges est un peu plus ouvert, c’est plus libre. » En EWC, le cadre, l’amortisseu­r arrière, l’embrayage, peuvent être modifiés. Les motos sont équipées de pneus Pirelli ou Michelin, contre Dunlop en Superstock.

Cyprien Bouju, le chef mécanicien du Team n°333 Honda Viltais, passé

en EWC après avoir été champion du monde en Superstock en 2017. « L’équipe ne change pas, raconte- til. C’est d’un point de vue technique : ce sont deux mondes différents et deux philosophi­es de travail différente­s. En EWC, on a une liberté énorme. On a un côté artistique qui peut s’exprimer » , justifie- t- il. Romain

Mangé, du n°24 du BMRT 3D Maxxess Nevers, s’accorde : « C’est très agréable de travailler dessus. »

Cyprien Bouju estime à « une saison » le temps d’adaptation à la nouvelle catégorie. « Il y a aussi d’autres enjeux : ça coûte plus cher, on est beaucoup plusmédiat­isés. » Entre le Superstock et le EWC, le coût de la saison a doublé, passant de 400 à 800 000 € selon son chef mécanicien. « On fait partie des grands… » sourit Dominique Messager, qui a aussi effectué son calcul : « L’EWC représente un coût supplément­aire au départ. Mais ce n’est pas de l’argent perdu. D’ici à deux, trois ans, on arrivera à récupérer cette mise : les pièces durent plus longtemps, donc coûtent moins cher » , justifie- t- il.

Au départ des 24 Heures Motos, Romain Mangé nuance le changement. « Bien que ce soit une nouvelle catégorie, il n’y a pas énormément d’inconnues, tempère- t- il. Une fois qu’on a passé toutes les qualifs, que les trois pilotes sont aptes, qu’il n’y a pas de moto cassée, le plus dur est fait. »

 ?? | PHOTO : JEROME FOUQUET/OUEST-FRANCE ?? Au premier plan, devant la moto n°86, engagée en catégorie superstock, la n°24 du Team BMRT 3D Maxxess Nevers parcourt ses premiers tours de piste dans sa nouvelle catégorie, l’EWC.
| PHOTO : JEROME FOUQUET/OUEST-FRANCE Au premier plan, devant la moto n°86, engagée en catégorie superstock, la n°24 du Team BMRT 3D Maxxess Nevers parcourt ses premiers tours de piste dans sa nouvelle catégorie, l’EWC.

Newspapers in French

Newspapers from France