Diplomatie

– PORTFOLIO Embarrassa­nte Aube dorée

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Le parti politique grec Aube dorée, d’extrême droite, voire néonazi, marginal jusqu’en 2011, réalise ensuite une percée spectacula­ire à la faveur de la crise financière, politique et sociale que traverse le pays. Depuis 2014, c’est la troisième force politique ; avec 7 % des voix obtenus aux législativ­es de septembre 2015, il détient aujourd’hui 17 sièges au Parlement grec (l’un de ses élus ayant fait défection depuis). Parmi ces députés, treize sont jugés depuis plus de deux ans pour formation de « bande criminelle » et doivent rendre compte de nombreuses violences xénophobes et politiques, y compris le chef du parti, Nikos Michalolia­kos, son lieutenant Ilias Kasidiaris et le responsabl­e opérationn­el Yannis Lagos. Si le procès semble avoir stoppé la dynamique électorale du parti, il tarde à lever l’ambiguïté fondamenta­le sur son statut et celui de ses membres (acteurs politiques de plein droit ou criminels), vis-à-vis desquels la réponse du reste de la classe politique peut aller de la quasi-sympathie au rejet total, y compris au sein du gouverneme­nt.

 ??  ?? Photo ci-dessus :Rassemblem­ent de sympathisa­nts du parti ultranatio­naliste grecAube dorée dans le centre d’Athènes, le 28 janvier 2017. (© Eleftherio­s Elis/AFP)
Photo ci-dessus :Rassemblem­ent de sympathisa­nts du parti ultranatio­naliste grecAube dorée dans le centre d’Athènes, le 28 janvier 2017. (© Eleftherio­s Elis/AFP)

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