Géopolitique des îles : des îles rêvées aux îles mondialisées
Marie Redon, Le Cavalier Bleu, Paris, mai 2019, 174 p.
460 000, c’est le nombre d’îles que recensent les Nations Unies. Si, par leur contexte particulier (éloignement du continent, culture insulaire, etc.), les îles sont souvent perçues comme une forme de laboratoire, source de questionnements et d’expérimentations à la croisée de très nombreuses disciplines de la recherche (qu’il s’agisse de géographie, de biologie, de génétique, d’économie, de sociologie, de physique, etc.) et des arts (littérature, musique, cinéma, etc.), le présent ouvrage s’intéresse quant à lui à leur étude géopolitique. Traditionnellement appréhendées comme objets d’enjeux stratégiques, les îles voient leur approche renouvelée dans le contexte de la mondialisation. Clés de l’agrandissement et du contrôle de l’espace maritime de chaque État, à travers la définition des zones économiques exclusives, les îles, au-delà de leurs singularités, donnent en effet un éclairage spécifique sur les grands processus géopolitiques contemporains tels que les migrations, la régionalisation, le tourisme de masse, les paradis fiscaux, le changement climatique, etc. À travers l’étude d’un certain nombre d’exemples caractéristiques, la géographe Marie Redon, maître de conférences à Paris 13, étudie ainsi, entre représentation fantasmée et réalité intrinsèque, où se situe la vérité des îles contemporaines, et quelle est leur place sur l’échiquier géopolitique mondial…