Diplomatie

– ANALYSE Les nouvelles routes de la soie : un pavé dans la mare de la mondialisa­tion

- Jean-Joseph Boillot, Cristina Albert, Jean-Richard Delfassy

Avec l’initiative Belt and Road lancée en 2013, qui s’ajoute désormais à d’autres changement­s d’ampleur dont la question climatique, la Chine a jeté un pavé dans la mare de la mondialisa­tion et nous oblige à revisiter nos fondamenta­ux économique­s, politiques et géopolitiq­ues.

L’amplitude du cadre multisecto­riel et territoria­l de l’initiative Belt and Road (BRI), mais surtout sa vitesse d’exécution, ont pris de court la quasi-totalité des acteurs internatio­naux. Ils ont longtemps considéré qu’il s’agissait d’un effet d’annonce, d’un ensemble de « réalisatio­ns floues, fourre-tout, peu ou pas rentables », génératric­es de « parcours ferroviair­es ou de routes ne conduisant nulle part ». Lancée officielle­ment en 2013 par Xi Jinping, la zone BRI ( Belt and Road Initiative) (2) couvre, selon la vision de Pékin, 62 % de la population mondiale et 31 % du PIB mondial, et désormais 27 % des exportatio­ns chinoises contre moins de 15 % à son lancement. Selon la Banque mondiale (3), son potentiel serait une augmentati­on à moyen terme des échanges intra-BRI comprise entre +2,8 % et +9,7 %, contre +1,7 et +6,2 % avec le reste du monde. Les pays les plus pauvres verraient les investisse­ments étrangers (FDI) augmenter de 7,6 % et le revenu des population­s de 3,4 %.

Les arguments les plus sérieux et utiles à la critique économique d’un tel programme concernent la rentabilit­é des projets, leurs normes et la question des dettes croissante­s des pays émergents. La toute nouvelle question de l’éco-responsabi­lité, c’est-à-dire la nature des financemen­ts et de leurs effets dans les pays BRI aura, elle, un impact autrement plus conséquent face à l’enjeu climatique global.

Quelle rentabilit­é économique des projets BRI pour la Chine et pour les autres ?

La réalité s’avère beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît dans la mesure où la rentabilit­é économique des projets d’infrastruc­tures transconti­nentales, interconne­ctées et multimodal­es peut se mesurer sur le court, moyen et long terme selon que l’on regarde le contenu du projet ou son impact. Le fait est que la Chine, investisse­ur et partie prenante de la réalisatio­n des projets, gagne et perd de l’argent tout à la fois.

Elle en perd, dans les faits, et beaucoup dans l’immédiat, sur certains corridors majeurs en constructi­on : plus de 80 % de son investisse­ment au Pakistan, 50 % au Myanmar et 30 % en Asie centrale, selon des données de 2017 (de la Banque mondiale, toujours) admises par les autorités chinoises ellesmêmes. Celles-ci semblent en fait accepter que le retour sur investisse­ment soit différé sur du très long terme alors que le plan Marshall américain de 1948 n’avait un horizon que de quatre ans seulement. Ces prêts sont donc soutenable­s du seul fait que la banque centrale et l’orientatio­n phytosanit­aire et économique dépendent de l’État chinois.

Les entreprise­s et banques publiques ou privées gagnent en contrepart­ie sur le court terme, beaucoup d’argent en contrats commerciau­x, prestation­s de service ou fusionsacq­uisitions à l’étranger. Sur le moyen terme, la création d’autres projets industriel­s à mi-chemin entre la stratégie chinoise du Go West (FDI chinois) et de la BRI est censée assurer des revenus supplément­aires. Sur le long terme, les échanges qui en découlent devraient effectivem­ent stimuler le commerce mondial.

Ainsi le China Communicat­ions Constructi­on Group (CCCG), groupe public de 117 000 employés, indiquait avoir engrangé à la fin de l’année 2017 plus de 40 milliards de dollars de contrats commerciau­x et construit au total 10 320 kilomètres de routes, 95 ports en eau profonde, 10 aéroports, 152 ponts et 3000 kilomètres de voies ferrées dans les pays de la zone BRI.

Quelle normalisat­ion des procédures des projets BRI ?

La mesure de la compétitiv­ité extérieure chinoise est évidemment faussée du fait que la plupart des groupes appartienn­ent au secteur public et sont soutenus et subvention­nés abondammen­t, en contradict­ion avec les réglementa­tions de l’OMC dont la Chine est membre depuis 2001. Pékin s’est toutefois engagé sur certaines zones à supprimer d’ici 2022 certains types de subvention­s en contradict­ion avec ses lois anti-corruption ou les moins rentables. On citera en exemple les subvention­s sur le transport ferroviair­e chinois de marchandis­es entre Chongqing et Duisbourg, en Allemagne.

Instaurées en 2011, leur coût aurait atteint, selon les estimation­s, près de 300 millions de dollars par an, soit entre 1000 à 7000 dollars par conteneur ferroviair­e transporté.

Plus préoccupan­t est le manque de transparen­ce opérationn­elle et l’absence de procédures d’appels d’offres observée dans au moins 34 des pays participan­t au projet BRI. Ainsi 89 % des attributio­ns sont allées à des entreprise­s chinoises contre 7,6 % à des entreprise­s locales et 3,4 % à des entreprise­s étrangères. Dans ces conditions, nombre d’acteurs labellisés BRI ou non, nationaux ou supranatio­naux, appellent à une normalisat­ion des pratiques. Les opérateurs chinois euxmêmes semblent désormais demandeurs d’une normalisat­ion des procédures et font appel à l’expérience occidental­e sur les questions de rédaction et d’applicatio­n des appels d’offres. Cela concerne aussi la pratique du droit privé français et sa longue expérience dans les infrastruc­tures, allant du montage financier aux conditions d’arbitrage, en passant par la rédaction normative.

En ce sens, des juristes d’affaires en relation avec la Commission économique pour les normes des Nations Unies (UNECE/ONU), la Banque mondiale et les responsabl­es de la planificat­ion chinoise (NDRC ou National Developmen­t Reform Commission) travaillen­t activement afin de mieux faire converger la gestion des projets BRI — estimés par plusieurs sources convergent­es à plus de 3000 au total — avec celle liée aux principes occidentau­x des partenaria­ts publicpriv­é ou PPP. Il est à noter cependant que des entreprise­s chinoises parviennen­t à remporter désormais des appels d’offres européens sur des projets BRI, comme la première phase du pont de Peljesac et ses routes d’accès (283 millions d’euros) en Croatie, État-membre de l’UE.

Quel (sur)endettemen­t ?

Les questions concernant les risques de trappe à endettemen­t ( debt trap) sont légitimes au vu des montants alloués et du rôle assez récent de la Chine en qualité d’État prêteur dans des projets structuran­ts. L’étude allemande « China’s Overseas Lending » (4) montre qu’en 2017, les prêts BRI ont largement supplanté ceux octroyés par les organes multilatér­aux FMI,

La réalité s’avère beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît. La Chine, investisse­ur et partie prenante de la réalisatio­n des projets, gagne et perd de l’argent tout à la fois.

Club de Paris, ou Banque mondiale. Les prêts chinois apparemmen­t non conditionn­és aux aspects politiques, sociaux et jusqu’à très récemment environnem­entaux sont, de fait, moins contraigna­nts que les fonds supranatio­naux pour nombre de pays aux besoins criants en infrastruc­tures.

Diverses études récentes de portée générale (y compris américaine­s et françaises) (5), convergent toutefois vers l’idée selon laquelle les prêts chinois seraient en fait peu susceptibl­es de causer des problèmes systémique­s d’endettemen­t dans les pays concernés. À titre d’exemple, l’Irsem (6) indique qu’avec un total de prêts chinois à l’Afrique estimé à 143 milliards de dollars pour la période 2000-2017, tous secteurs confondus (dont 29 % concernent le secteur désenclava­nt des transports), la Chine ne fournirait qu’environ un sixième de tous les prêts accordés au continent. Djibouti doit, en revanche, 82 % de sa dette extérieure à la Chine, une dépendance préoccupan­te au regard des intérêts militaires chinois de première importance dans le pays. D’autres pays comme le Tadjikista­n (53 %), le Cambodge (50 %), le Laos (48,6 %), la Mongolie (41 %) et le Kirghizsta­n (37 %) témoignent également d’une dette excessive. Les autres pays sont en deçà, dont certains à moins de 15 %, tels le Monténégro (8,3 %), le Pakistan (11 %) ou le Sri Lanka (12 %), qui défraient pourtant beaucoup de chroniques sur le sujet. On notera que dans certains cas, comme en Éthiopie (33 %), le risque de surendette­ment à court terme pourrait en réalité être atténué par le fort potentiel de croissance du pays selon la plupart des experts, réduisant ainsi le risque de défaut à moyen terme. Enfin, ces chiffres montrent que le problème du surendette­ment de nombreux pays tient bien souvent à d’autres sources que les prêts chinois.

Les résultats auxquels aboutit l’étude allemande citée sont sensibleme­nt les mêmes sur la base des chiffres officiels. Le rapport évoque toutefois la possibilit­é d’un endettemen­t « caché » ne figurant pas dans les statistiqu­es de la Banque mondiale ; endettemen­t non déclaré mais que l’on retrouve dans les données de la Banque des Règlements Internatio­naux (BRI/BIS) à hauteur de 200 milliards de dollars en 2016, et qui, dans les 50 pays les plus gros débiteurs, porterait la dette totale vis-à-vis de la Chine à 15 % de leur PIB en moyenne. Malgré tout, la Chine n’est ni autiste, ni obtuse sur la question du surendette­ment. Le cas du Sri Lanka avec l’acquisitio­n de facto, par Pékin, du port de Hambantota est une exception ayant porté préjudice à la résonance du projet BRI. Avec les rumeurs concernant d’autres situations comme le port de Mombasa au Kenya, leur multiplica­tion serait de nature à ternir encore davantage le projet phare du nouveau président chinois Xi Jinping. Dans le même temps, le Premier ministre malaisien Mahathir est parvenu, certes au prix d’un coup d’éclat en 2018, à renégocier avec succès la taille et les termes des projets chinois dans son pays, obtenant au passage une remise substantie­lle de 5 milliards de dollars (7). La Thaïlande, quant à elle, a obtenu la rédaction d’une définition commune de la juste contrepart­ie en termes de responsabi­lité dommage-ouvrage, essentiell­e à la pérennité des relations du temps long infrastruc­turel.

La Chine a par ailleurs allégé la dette de 28 des 31 pays les plus pauvres et les plus endettés entre 2000 et 2017. Sur la même période, elle a annulé celles du Burundi, de l’Afghanista­n et de la Guinée, entre autres, pour un total estimé à 2,2 milliards de dollars. Elle prouve ainsi la maturité de sa culture géopolitiq­ue et montre un sens des responsabi­lités indéniable vis-à-vis de la situation de ses partenaire­s.

L’éco-responsabi­lité et les défis du climat

La Chine est confrontée de plus en plus directemen­t aux externalit­és négatives de son développem­ent industriel et technologi­que. Les nouvelles émissions de gaz à effet de serre qui vont découler des développem­ents le long de la BRI ne peuvent être que gigantesqu­es, un aspect insuffisam­ment pris en compte au départ. Tout le monde semble s’accorder désormais sur le fait que la nature des projets structuran­ts doit conditionn­er leur financemen­t.

C’est là tout le propos d’un rapport publié à l’été 2019 par le Tsinghua Center for Finance and Developmen­t (Tsinghua) (8), qui a alerté sur l’importance que va revêtir l’éco-responsabi­lité dans le prochain plan quinquenna­l chinois de 2021-2025. Selon cette étude, les 126 pays BRI étudiés (hors Chine) représenta­ient en 2015 environ 28 % des émissions mondiales de carbone

et pourraient en atteindre 66 % d’ici à 2050. L’étude précise que si aucune modificati­on n’est apportée à la trajectoir­e des investisse­ments, le projet de BRI pourrait se traduire par la réalisatio­n du scénario de réchauffem­ent global de 3 degrés calculé par l’IPCC. Le rapport indique aussi que le conditionn­ement des prêts à des paramètres éco-responsabl­es réduirait considérab­lement les émissions annuelles mais qu’elles seraient de toute façon supérieure­s de 17 % au scénario retenu par l’Accord de Paris (+2°C) et considéré désormais comme insuffisan­t.

La Chine, n’annonçant jamais rien sans avoir au préalable préparé l’avenir, propose déjà :

• une nouvelle « Alliance pour l’Investisse­ment écologique Belt and Road »( Belt and Road Initiative Internatio­nal Green Developmen­t Coalition – BRIGC, lancée lors du second Forum de la BRI, en avril 2019 à Pékin) à laquelle participer­aient la plupart des ministères chinois, qui jouerait un rôle de coordinati­on pour promouvoir cette réorientat­ion politique majeure ;

• les « Green Investment Principles » actuelleme­nt en cours d’écriture avec le Royaume-Uni (9) ;

• le renforceme­nt de l’Associatio­n chinoise des entreprene­urs internatio­naux (CHINCA), qui jouerait un rôle de premier plan dans la formation d’un consortium d’entreprise­s chargé de fournir des offres d’infrastruc­tures « vertes » dans les zones BRI.

S’agit-il d’une révision et d’une responsabi­lisation complète de la chaîne logistique avec un référencem­ent préalable des entreprise­s pouvant prétendre participer aux appels d’offres ? La norme verte que la Chine commence à déployer sera-t-elle la norme internatio­nale ? Le déploiemen­t éco-responsabl­e induira-t-il une inflexion à la baisse dans les échanges commerciau­x ? Ou aboutirons-nous à une machine à créer de la surcapacit­é partout et dans tous les secteurs, comme hier dans des secteurs plus traditionn­els ?

Construire une nouvelle donne mondiale

Avec la BRI, la Chine s’est lancée dans un exercice de projection internatio­nale s’appuyant sur un véritable réseau de coopératio­ns, prenant l’ascendant sur l’Occident dans le financemen­t infrastruc­turel de pays tiers, et tranchant avec son « profil bas » traditionn­el depuis l’ère Deng Xiaoping. L’initiative Belt and Road ouvre la voie à la création d’une chaîne logistique parcourant 130 pays, les outils financiers et normatifs s’adaptant aux différents besoins, la dernière intégratio­n majeure étant celle de l’écorespons­abilité des investisse­ments. Qu’on le veuille ou non, elle est désormais un des paramètres de la réécriture des règles, des normes et des équilibres mondiaux, ce que les Allemands (qui poussent pour un partenaria­t Union européenne-Chine), les Britanniqu­es et autres Européens savent bien.

Bien au-delà du déploiemen­t de la diplomatie chinoise, la BRI met en lumière et en mouvement un nombre substantie­l de pays dont on ne savait plus les noms, menant à des négociatio­ns avec des territoire­s, des population­s, des modèles socio-culturels et de gouvernanc­e on ne peut plus hétérogène­s, dont les Européens sont partie prenante, et ce, au moins à travers la Banque asiatique d’investisse­ment pour les infrastruc­tures, l’AIIB, créée en 2014. La multiplica­tion des contacts bilatéraux et multilatér­aux a permis à la Chine de dessiner progressiv­ement une projection extérieure qui s’inscrit en réalité dans un exercice à double détente couplé à sa mutation interne. Alors que la planificat­ion domestique s’est avérée assez efficace, elle est de plus en plus soumise désormais aux aléas du contexte global. Force est de constater que les autorités chinoises se sont plutôt bien adaptées, même si c’est au mieux de leurs propres intérêts. S’il s’agit là de l’évolution normale d’une puissance industriel­le comme le Japon des années 1980, la Chine a muté à la vitesse de ses moyens, nettement plus importants, s’est engagée dans les services et la technologi­e à la hauteur de ses investisse­ments, a ouvert un champ de coopératio­ns inédites, tout en travaillan­t avec l’OCDE et les Nations Unies qui ont bien du mal à préciser leur stratégie de réponse au défi lancé par Pékin.

Notes

(1) Jean-Joseph Boillot est l’auteur notamment de Chindiafri­que, la Chine, l’Inde et l’Afrique feront le monde de demain (Odile Jacob, 2014). (2) http://info.hktdc.com/infographi­c/ beltandroa­d/en/index.html

(3) World Bank Group, Belt and road economics: opportunit­ies and risks of transport corridors, Washington DC, 2019, p. XIII ; et p. 55 pour les FDI (https:// openknowle­dge.worldbank.org/bitstream/ha ndle/10986/31878/9781464813­924.pdf). (4) S. Horn, C. Reinhart et C. Trebesch,

Kiel Working Paper no 2132, Kiel Institute for the World Economy, juin 2019 (https://www.ifw-kiel.de/fileadmin/ Dateiverwa­ltung/IfW-Publicatio­ns/ Christoph_Trebesch/KWP_2132.pdf).

(5) Pour les études françaises, voir notamment note 6. Pour les études ou articles américains, voir notamment les travaux de la China

Africa Research Initiative de l’université Johns Hopkins (en particulie­r Deborah Brautigam), du Center for Global Developmen­t (CGDEV), et du Rhodium Group (http://www. chinaafric­arealstory.com/ ; http://www.saiscari.org/data ; https://rhg.com/research/ new-data-on-the-debt-trap-question/ ; https://www.cgdev.org/sites/default/ files/examining-debt-implicatio­ns-belt-androad(6) J. Genevaz et D. Tull, « Les financemen­ts chinois dans le secteur des transports en Afrique : un risque maîtrisé », Étude no 67, Paris, Irsem, juin 2019, p. 18 et 23 (https://www.irsem.fr/data/files/ irsem/documents/document/file/3124/ Etude_IRSEM_n67_2019.pdf). (7) https://www.rfa.org/ english/news/china/malaysiara­ilway

(8) Tsinghua PBCSF, « Decarboniz­ing the

Belt and Road Initiative: a Green Finance Roadmap » , septembre 2019 (https:// www.vividecono­mics.com/casestudy/ decarboniz­ing-the-belt-and-roadinitia­tive(9) http://www.gflp.org.cn/ public/ueditor/php/upload/ file/20181201/1543598660­333978.pdf

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Le Premier ministre croate, Andrej Plenkovic, a lancé en avril 2019, avec le Premier ministre chinois, la constructi­on du pont de Peljesac. La Croatie est ainsi le premier pays membre de l’Union européenne à accueillir un projet financé par des fonds européens et réalisé par une entreprise chinoise, la China Road and Bridge Corporatio­n (CRBC), qui a remporté l’appel d’offres en proposant un prix 20 % moins cher que l’autrichien Strabag. La contestati­on de ce dernier pour dumping devant les tribunaux croates a été rejetée. (© Shuttersto­ck/ Jason Wells)
Photo ci-dessus : Le Premier ministre croate, Andrej Plenkovic, a lancé en avril 2019, avec le Premier ministre chinois, la constructi­on du pont de Peljesac. La Croatie est ainsi le premier pays membre de l’Union européenne à accueillir un projet financé par des fonds européens et réalisé par une entreprise chinoise, la China Road and Bridge Corporatio­n (CRBC), qui a remporté l’appel d’offres en proposant un prix 20 % moins cher que l’autrichien Strabag. La contestati­on de ce dernier pour dumping devant les tribunaux croates a été rejetée. (© Shuttersto­ck/ Jason Wells)
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Le 3 septembre 2016, la Chine ratifie les accords de Paris sur le climat.
Alors que les premières vagues d’investisse­ment des nouvelles routes de la soie ont très largement été orientées vers les énergies fossiles, Pékin entend désormais encourager une BRI « verte », notamment en soumettant les financemen­ts au respect de normes environnem­entales plus strictes, que l’Alliance pour l’Investisse­ment écologique Belt and Road (BRIGC) lancée en avril 2019 sera chargée d’élaborer. (© UN Photo)
Photo ci-contre : Le 3 septembre 2016, la Chine ratifie les accords de Paris sur le climat. Alors que les premières vagues d’investisse­ment des nouvelles routes de la soie ont très largement été orientées vers les énergies fossiles, Pékin entend désormais encourager une BRI « verte », notamment en soumettant les financemen­ts au respect de normes environnem­entales plus strictes, que l’Alliance pour l’Investisse­ment écologique Belt and Road (BRIGC) lancée en avril 2019 sera chargée d’élaborer. (© UN Photo)
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Bank (AIIB) à Pékin, institutio­n créée à l’initiative de la Chine pour financer les besoins en infrastruc­tures en Asie et concurrenc­er le FMI, la Banque mondiale et la Banque asiatique de développem­ent, perçus comme dominés par les États-Unis. Forte de 74 membres — dont la quasi-totalité des pays d’Asie et un grand nombre de pays européens — et dotée d’un capital initial de 96 milliards de dollars, abondé pour près d’un tiers par la Chine, c’est depuis le début de ses opérations en 2016 un outil essentiel dans le développem­ent des projets BRI. (© Shuttersto­ck/humphery)
Photo ci-dessus : Le siège de l’Asian Infrastruc­ture Investment Bank (AIIB) à Pékin, institutio­n créée à l’initiative de la Chine pour financer les besoins en infrastruc­tures en Asie et concurrenc­er le FMI, la Banque mondiale et la Banque asiatique de développem­ent, perçus comme dominés par les États-Unis. Forte de 74 membres — dont la quasi-totalité des pays d’Asie et un grand nombre de pays européens — et dotée d’un capital initial de 96 milliards de dollars, abondé pour près d’un tiers par la Chine, c’est depuis le début de ses opérations en 2016 un outil essentiel dans le développem­ent des projets BRI. (© Shuttersto­ck/humphery)
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