– ANALYSE L’alliance russo-chinoise et l’Europe
Les signes d’une accélération du rapprochement entre la Russie et la Chine se multiplient. Bien que les deux parties — surtout la Chine — évitent soigneusement à ce stade le terme d’« alliance », celle-ci pourrait devenir une réalité sous la forme d’une « vassalisation » de la Russie par son partenaire chinois, et détourner définitivement Moscou de l’Europe.
Les contacts politiques, y compris au plus haut niveau, entre Vladimir Poutine et Xi Jinping sont de plus en plus fréquents. Les deux dirigeants prennent un soin particulier à souligner le « caractère spécial de confiance » des relations entre eux-mêmes et entre leurs deux pays. Cette « confiance » se traduit, entre autres, par une coordination accrue des actions diplomatiques sur la scène internationale, du Conseil de sécurité de l’ONU ou de l’Organisation de coopération de Shanghaï à des pays tels que le Vénézuéla ou la Syrie.
Un rapprochement tous azimuts
Les échanges commerciaux bilatéraux ont dépassé 108 milliards de dollars américains en 2018 et continuent à augmenter (2). La Chine fait de gros investissements en Russie ou dans les projets qui sont liés à la Russie. Ces investissements ne se limitent plus au secteur énergétique, comme la construction du gazoduc Force de Sibérie, qui à partir de 2020 devrait fournir chaque année aux partenaires chinois 38 milliards de mètres cubes de gaz naturel, ou encore la participation à la construction d’une grande usine de liquéfaction de gaz sur le littoral arctique russe (Arctic SPG-2). Les banques et entreprises chinoises commencent à financer la construction ou la modernisation des autoroutes et des chemins de fer russes qui devraient relier la Chine à l’Union européenne dans le cadre du projet « Une Ceinture, une Route », alors qu’il y a encore un an, pour les raisons exposées plus bas, les Chinois hésitaient à le faire. La partie russe, tout en déclarant soutenir le projet, était aussi réticente, à cause du coût élevé de sa participation.
Désormais, si l’argent manque toujours, le Kremlin est prêt à réduire d’autres dépenses pour la financer.
Fait encore plus marquant, en juin 2019, le géant chinois Huawei et la plus grande société russe de téléphonie mobile MTS ont signé, en présence de Vladimir Poutine et Xi Jinping, l’accord sur le développement de technologies 5G en Russie. À en croire les autorités russes et chinoises, de nouveaux projets en la matière devraient suivre. Autrement dit, la Russie accepte le risque d’être dépendante de la Chine sur le plan technologique.
La coopération dans le domaine militaire connaît aussi un développement rapide. Certes, la Chine, qui devient grande exportatrice d’armes (à la 5e place dans le monde), importe de moins en moins d’armements russes. Néanmoins, elle reste le deuxième client (après l’Inde) du complexe militaro-industriel russe, surtout avec l’achat sur la période 2014-2019 des systèmes anti-missiles S-400 et des chasseurs-bombardiers Su-35. D’ailleurs, la vente par la Russie de ces fleurons de technologie militaire, après une longue hésitation, confirme sa volonté de rapprochement. L’hésitation en question n’était pas sans fondements : le partenaire chinois, comme l’on sait, produit et exporte un grand nombre d’équipements militaires, copiés illégalement. Mais cela n’a pas empêché les armées russe et chinoise de se rapprocher également. Les exercices militaires conjoints sur terre et en mer (y compris en mer Méditerranée et en mer Baltique) ne sont plus exceptionnels. En septembre 2018, l’armée chinoise a participé pour la première fois aux exercices « stratégiques » « Vostok-2018 » sur le sol russe avec 3200 officiers et soldats, 900 véhicules et blindés, 80 navires de guerres. Le ministre de la Défense russe Sergueï Choïgou a déclaré que « dorénavant, ce genre d’interaction stratégique prendra un caractère permanent » (3). En septembre 2019, les militaires chinois ont participé en Russie aux exercices de postes de commandement « Center-2019 » (au côté non seulement des Russes, mais aussi des armées de l’Asie centrale, de l’Inde et du Pakistan) (4). En octobre dernier, Vladimir Poutine en personne a annoncé que la Russie aidait la Chine à créer un système d’alerte anti-missile (5). Étant donné le caractère ultra-sensible de la défense anti-missile, il s’agit d’une nouvelle preuve de confiance accrue entre deux partenaires.
La volonté de rapprochement des deux armées a conduit en juillet 2019 à un grave incident international, lorsque les bombardiers stratégiques russes et chinois ont, pour la première fois également, patrouillé ensemble au-dessus de la mer du Japon et de la mer de Chine orientale. L’avion de reconnaissance russe de longue portée Iliouchine A-50, qui les accompagnait, a violé l’espace aérien de la Corée du Sud au-dessus des îles Liancourt (Dokdo), objet d’une dispute entre ce pays et le Japon. Les chasseurs sud-coréens ont tiré des coups de semonce (6). Quand on sait que la Russie réalise avec la Corée du Sud des projets économiques de premier ordre concernant, par exemple, la construction de brise-glaces, de navires de transport de gaz liquéfié et de plateformes de forage pour l’Arctique, il n’y a rien d’étonnant à ce que le Kremlin ait tout fait pour étouffer cet incident. Mais le fait même que les militaires russes aient pris un tel risque en dit long sur l’importance qu’ils attachent à la coopération avec leurs homologues chinois.
La partie russe, tout en déclarant soutenir le projet BRI, était réticente, à cause du coût élevé de sa participation. Désormais, si l’argent manque toujours, le Kremlin est prêt à réduire d’autres dépenses pour la financer.
Craintes et arrière-pensées de part et d’autre
Pourtant, derrière une harmonie apparente, les craintes et arrière-pensées, surtout du côté russe, ne manquent pas. La Chine continue à envahir économiquement l’Asie centrale, notamment le Kazakhstan et le Kirghizstan, que la Russie a toujours considérés comme son « arrière-cour ». Les Chinois profitent de la participation aux projets russes énergétiques en Arctique le long du littoral asiatique pour faciliter leur pénétration dans cette région riche en hydrocarbures. Pékin n’hésite pas non plus à réaliser des projets de coopération avec l’Ukraine ou la Biélorussie, tout en sachant que ces pays considèrent cette coopération comme une alternative à l’influence russe.
Par ailleurs, le rapport des forces dans le domaine économique est de plus en plus en faveur de la Chine. Son PIB, même en parité de prix, est six fois supérieur à celui de la Russie. L’augmentation des échanges commerciaux cache un déséquilibre croissant en termes qualitatifs en faveur de la Chine. En 2018, 76,19 % des exportations russes vers le partenaire chinois étaient constitués du pétrole et de produits pétroliers auxquels il fallait ajouter le bois (8,62 %) et des produits alimentaires (4,5 %). Les produits manufacturés ne dépassaient pas 5 % du total. Par contre, la Chine exporte vers la Russie de plus en plus d’équipements industriels, de machines-outils,
d’électroménager et d’électronique (7). Quand, en 2014, à la suite du détachement de la Crimée et du conflit dans le Donbass, l’Ukraine a cessé de fournir des moteurs pour les navires de guerre russes, la Russie, qui jusque-là ne produisait pratiquement pas ce genre de moteurs, a dû dans un premier temps les acheter à la Chine. Signe encore plus éloquent d’un changement dans le rapport de forces entre les deux puissances : les régions frontalières russes commencent à importer des voitures d’occasion chinoises, tandis que les régions frontalières de Chine accueillent des Russes à la recherche d’emplois mieux payés (8).
Il faut également noter que les médias chinois émettent assez souvent des critiques sur le climat économique en Russie, qu’ils estiment peu propice à l’investissement étranger. Ils évoquent à ce propos les mêmes problèmes que les forces d’opposition russes : une corruption massive dans le pays, une énorme pression — de la machine bureaucratique ainsi que des « structures de force » (le Service fédéral de sécurité, la police, le Comité d’enquête, le parquet) — sur le monde des affaires qui génère la corruption, une dépendance évidente de la justice non seulement vis-à-vis du pouvoir, comme en Chine, mais aussi des « groupes d’intérêts » au niveau fédéral, régional et local. Ils pointent aussi la volatilité du rouble en fonction du cours du pétrole qui augmente les coûts de la politique des deux pays visant à remplacer le dollar américain dans leurs échanges commerciaux par leurs monnaies nationales (9). Sur le plan politique, Pékin craint une instabilité interne en Russie qui pourrait déboucher sur un changement de régime et l’arrivée au pouvoir de forces plus enclines à rechercher un rapprochement avec les Occidentaux aux dépens de l’influence chinoise, ou bien de forces nationalistes qui voient dans la Chine un danger de « vassalisation » de la Russie.
Une nécessaire amitié de raison
Malgré tout cela, les deux puissances se rapprochent vite et veulent que ce rapprochement soit visible. Il existe des facteurs qui sont pour Moscou et Pékin plus importants que les craintes et problèmes mentionnés plus haut et qui les poussent à se jeter dans les bras l’une de l’autre. Pour la Chine, devenue la deuxième superpuissance du monde, ce sont surtout ses visées géoéconomiques et géopolitiques qui, depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, sont de plus en plus brutalement contrecarrées par les États-Unis. Pékin, qui a investi énormément d’argent dans les projets de développement en Afrique, en Amérique latine ou en Asie afin d’assurer une assise économique et géopolitique à son nouveau statut mondial, a découvert sa vulnérabilité géostratégique face aux États-Unis. Les Américains qui, pour la première fois dans l’histoire moderne, risquent de perdre leur suprématie économique et technologique, sont déterminés à saper la montée en puissance de la Chine par tous les moyens à leur disposition. Il ne s’agit pour le moment que d’une guerre commerciale et de propagande dans laquelle les États-Unis s’appuient sur l’attractivité de leur marché, la dépendance de l’économie chinoise à un certain nombre de technologies américaines, le rôle global du dollar et l’influence de Washington sur les pays alliés et « amis ». Mais les autorités chinoises sont conscientes qu’en cas de nécessité, les Américains n’hésiteraient pas à utiliser cet atout qu’est leur contrôle des voies maritimes, y compris dans les mers de l’Asie du Sud-Est, c’est-à-dire dans la zone d’intérêt chinoise. Les Chinois se souviennent de 1941, quand les États-Unis ont coupé l’approvisionnement du Japon en pétrole et en matières premières dites « stratégiques », provoquant ainsi la guerre. Cette perspective est d’autant plus dangereuse pour Pékin, que les États-Unis peuvent s’appuyer dans cette zone sur plusieurs alliés ou pays qui ont peur de l’expansion chinoise.
Pour parer cette éventualité, les dirigeants chinois misent, d’une part, sur le développement de leur marché interne, aux potentialités énormes, et sur les nouveaux investissements dans le secteur des technologies de pointe, surtout celles qui sont liées à l’utilisation de l’intelligence artificielle. D’autre part, à l’extérieur, ils cherchent des solutions qui permettraient de diminuer l’importance des voies maritimes pour leurs importations et exportations. Dans ce contexte, le rôle de la Russie devient déterminant. Elle possède plus de 30 % des ressources naturelles de la planète et peut, à elle seule, si besoin est, approvisionner la Chine. Ce n’est qu’une question d’investissements, de prix et de confiance entre les partenaires. En tant que superpuissance nucléaire, la Russie est capable d’assurer la sécurité des échanges commerciaux de la Chine avec l’Europe, les pays du Caucase, l’Iran et la Turquie à travers son territoire. La Russie représente aussi un grand
Pékin, qui a investi énormément d’argent afin d’assurer une assise économique et géopolitique à son nouveau statut mondial, a découvert sa vulnérabilité géostratégique face aux États-Unis.
marché, une science développée et une source potentielle de main-d’oeuvre qualifiée qui, à l’exception de quelques grandes villes, est déjà moins chère qu’en Chine.
Bien entendu, Pékin tâcherait de ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier. Qui plus est, les dirigeants chinois, qui jusque-là manifestaient un pragmatisme, voire une prudence dans la politique internationale, préféreraient trouver un modus vivendi avec les ÉtatsUnis. Mais les lois de la géoéconomie et de la géopolitique sont aussi incontournables que les lois de la nature : la nouvelle puissance économique chinoise dicte une expansion au-delà des frontières qui, à son tour, doit s’appuyer sur l’influence géopolitique et l’infrastructure militaire. L’installation d’une base chinoise à Djibouti ou l’accord avec le Cambodge sur « la formation des troupes et la création de la logistique militaire » dans ce pays (10) s’inscrivent dans cette logique. Cette tendance se heurte inévitablement aux intérêts des États-Unis et d’une partie de ses alliés, dont la France.
Un autre problème, plus concret, se pose. Lorsque l’administration de Donald Trump exige de la Chine qu’elle assure les mêmes conditions pour les producteurs et exportateurs américains que pour les Chinois et qu’elle change la façon dont le pouvoir chinois gère le yuan ainsi que le secteur financier en général, elle touche en fait aux principes de base du système économique et politique de ce pays. Pour satisfaire à cette exigence, les dirigeants chinois devraient renoncer au régime actuel. Comme c’est impossible, la perspective d’un affrontement encore plus dur avec les États-Unis leur paraît de plus en plus plausible, voire inévitable. Ainsi, « l’amitié stratégique » avec la Russie s’impose. Les motivations du Kremlin sont plus complexes. Sur le plan géopolitique, le rapprochement avec la Chine est dicté par la confrontation actuelle avec les pays occidentaux, en particulier avec les États-Unis et leurs alliés. Pour stopper l’expansion de l’OTAN et de l’Union européenne dans l’espace post-soviétique, le Kremlin a pris le risque d’une intervention en Ukraine avec toutes les conséquences que l’on connaît. La logique de la confrontation l’a conduit à intervenir en Syrie, soutenir ostensiblement le régime chaviste au Vénézuéla, être pro-actif en Libye ou dans les pays de l’Afrique noire, nouer des liens avec la Turquie et l’Iran, mener un jeu d’équilibriste entre ces pays, Israël et les États du Golfe. Cependant, cette politique de grande puissance a vite révélé la faiblesse économique de la Russie et le manque de ressources nécessaires. Le Kremlin a dû réduire, par exemple, les dépenses militaires du pays, de 20 % en 2017, de 3,5 % en 2018 (11). De nouvelles réductions sont prévues en 2019-2021 (12). Les programmes de modernisation des armements ont été également revus à la baisse. Même la production du char de concept révolutionnaire T-14 (« Armata »), une fierté du complexe militaro-industriel russe, a pratiquement été gelée (13).
Par ailleurs, la politique en question qui visait à faire tenir compte des intérêts russes par les États-Unis sur la scène internationale, surtout dans l’espace post-soviétique, n’a fait qu’accentuer la confrontation. Non seulement la guerre des sanctions n’a pas cessé, mais Washington impose de nouvelles restrictions pour les acteurs économiques russes. Finalement, comme l’expert américain Walter Mead l’a bien noté, « la Russie n’a vu qu’une seule alternative à son isolement par rapport à l’Occident : celle d’une alliance avec la Chine » (14). Mais ces dernières années, c’est aussi la détérioration de la situation économique, sociale et politique en Russie qui pousse le Kremlin à se rapprocher de Pékin (15). Comme l’avenir économique du pays paraît sombre, il est très probable que le Kremlin s’engage, face à la montée d’une opposition « hors système » de plus en plus active, sur une ligne dure, prônée par les représentants des « structures de forces » dans l’entourage de Vladimir Poutine. Les tentatives du pouvoir de présenter les
manifestations à Moscou qui ont eu lieu en juillet-septembre 2019, comme le début d’une « révolution de couleur », organisée, payée et dirigée par l’étranger, voire concrètement par l’ambassade des États-Unis, laissent présager ce durcissement. Il est évident qu’une telle politique n’améliorerait pas les relations de la Russie avec l’Occident. Par contre, le rôle d’un soutien de Pékin pour la survie du régime, en premier lieu sous forme de crédits et d’investissements, mais aussi dans le domaine politique, deviendrait alors crucial. Le prix de ce soutien serait une dépendance de plus en plus profonde. À en juger par la vitesse où vont les choses, le Kremlin, se sentant menacé de l’extérieur et à l’intérieur, l’accepterait, en dépit de sa rhétorique patriotique.
Risque de « vassalisation » russe et politique européenne
Un tel développement renforcerait considérablement les positions de la Chine face aux États-Unis et à l’Union européenne. Parallèlement, cela mettrait fin à la perspective d’un « espace européen de Lisbonne à Vladivostok », qui apparaît comme une alternative à l’expansion chinoise sur la majeure partie du continent euroasiatique (16). Ce n’est pas un hasard si Emmanuel Macron, dans son discours devant les ambassadeurs de France en août 2019, a insisté sur la nécessité d’« arrimer la Russie à l’Europe » pour créer un tel espace (17). Apparemment, les responsables européens à Bruxelles sont peu conscients de ce qui est en jeu. Bien avant la crise ukrainienne, ils considéraient la Russie comme une rivale qu’il fallait repousser de plus en plus à l’est, c’est-à-dire de facto vers la
Chine. Pourtant, sans la fin de la confrontation actuelle avec la Russie et la création d’un partenariat solide avec elle, l’UE n’aura jamais la profondeur stratégique suffisante ni les garanties d’approvisionnement en ressources naturelles qui lui permettraient d’être un « centre mondial de puissance » face non seulement au géant chinois, mais aussi aux États-Unis. La confrontation permet aussi au Kremlin de justifier le rapprochement avec la Chine qui, comme on l’a montré, a toutes les chances de se transformer en une « vassalisation » de la Russie par le « grand frère » chinois. Les changements tectoniques en cours dans la géoéconomie et la géopolitique du monde ainsi que l’évolution interne de la Russie devraient tôt ou tard pousser l’Europe à avancer dans la voie du rapprochement. Il reste à espérer que ce ne sera pas trop tard.
Notes
(1) De 1998 à 2013, il a été responsable des programmes de coopération avec les pays postsoviétiques au Conseil de l’Europe à Strasbourg.
(2) Sergueï Siltchenko, La Gazette des Finances, 09 mai 2019 (https:// fingazeta.ru/ekonomika/mirovaya_ekonomika/456155/) [en russe]. (3) Alexeï Nikolskiy, « Les exercices stratégiques russo-chinois seront permanents », Vedomosti, 12/09/2019 (https://www.vedomosti. ru/politics/articles/2018/09/12/780734-ucheniya) [en russe]. (4) « Exercices “Centre-2019” : la réponse conjointe aux menaces actuelles », Revue militaire, 17/09/2019 [en russe].
(5) « La Russie aide la Chine à créer le système d’alerte anti-missile », RIA Novosti, 03/09/2019 (https://ria. ru/20191003/1559414540.html) [en russe].
(6) « La Corée du Sud a accusé la Russie de violation de son espace aérien », Izvestia, 23/07/2019 (https:// iz.ru/902013/2019-07-23/iuzhnokoreiskie-istrebiteliotkryli[en russe].
(7) Alexandre Tchouïkov, « Le camarade Xi avance en
Russie », Arguments de la semaine, 14/07/2019.
(8) Arnold Khatchatourov, « Les conducteurs russes renoncent à leurs habitudes pour économiser de l’argent », Novaïa Gazeta, 29/07/2019. (9) Natasha Doff, « Putin’s Big Dollar Dump Cost Russia
Eight Billions Dollars », Bloomberg, 16/10/2019 (https:// www.bloomberg.com/news/articles/2019-10-15/putins
(10) La Chine dément l’utilisation d’une base militaire au Cambodge, RIA Novosti, 24/07/2019 (https://ria. ru/20190724/1556820560.html) [en russe].
(11) SIPRI Yearbook 2018, p. 2-3 ; SIPRI for the media, 29 avril 2019, p. 1. (12) Selon Vladimir Poutine, la Russie réduira ses dépenses militaires en 2020, Ria Novosti, 20/06/2019, p.1 (https:// ria.ru/20190620/1555746205.html) [en russe].
(13) Alexandre Stepanov, « L’invincible Armata », Versia, N°33, 02/09/2019, p. 20 (https://versia.ru/vpk-tak-i-ne-smog-zapustitmassovoe-proizvodstvo-sovremennyx-tankov) [en russe].
(14) Walter Russel Mead, « Why Russia and China Are
Joining Forces », Wall Street Journal, 30/07/2019.
(15) Sur ce sujet, lire Vladimir Tchernega, « L’aprèspoutinisme en Russie : une succession ouverte ? »,
Politique étrangère, 2019/2, été 2019, p. 157-168.
(16) Expression utilisée par le président E. Macron lors de la visite de V. Poutine à Brégançon, le 19/08/2019 (https:// www.lefigaro.fr/international/ce-qu-il-faut-retenir-dela
(17) Citation ibid, et discours du président de la république
Emmanuel Macron à la conférence des ambassadeurs et ambassadrices, 27/08/2019 (https://www.elysee.fr/ emmanuel-macron/2019/08/27/discours-du-president-dela
La confrontation avec l’UE permet au Kremlin de justifier son rapprochement avec la Chine.