L’Amérique latine du XIXe siècle au XXIe siècle. États et mondialisation(s)
Alexandre Fernandez, Paris, PUB, novembre 2019, 308 p.
Depuis 1492, l’Amérique latine s’inscrit dans la mondialisation. Au XIXe siècle, les États issus des indépendances et du démembrement des empires ibériques s’insèrent dans la division internationale du travail pilotée par la Grande-Bretagne. Si, à la veille de la Première Guerre mondiale, une certaine prospérité économique et une certaine modernité sociale — tout au moins dans les villes — témoignent de cette insertion, elles masquent mal la fragilité des États et des sociétés latinoaméricaines. Dans les pays qui disposent d’une taille et/ou de ressources suffisantes, la recherche de solutions national-populaires marque les décennies centrales du XXe siècle. À partir de 1980, ce modèle entre en crise, tandis que les États-Unis renforcent leur leadership économique, politique et culturel sur l’ensemble du continent. Près de vingt ans après le début du XXIe siècle, passé l’euphorie des réussites des « économies émergentes », malgré de nouvelles expériences politiques nationales, et en dépit d’incontestables éléments positifs, la place subordonnée des États d’Amérique latine dans la géopolitique et la géoéconomie mondiales perdure. Découpé selon une progression chronologique, l’ouvrage rédigé par Alexandre Fernandez, professeur des universités au Centre d'études des mondes moderne et contemporain de l’Université Bordeaux-Montaigne, destiné en premier lieu aux étudiants de licence et aux élèves des classes préparatoires aux grandes écoles, propose une réflexion sur l’histoire mondiale de l’Amérique latine ouverte à un public bien plus large.